Suite à la polémique suscitée par les propos d’Emmanuel Macron en marge du sommet du G5 Sahel à N’Djamena, qui ont été interprétés comme un feu vert à la participation de l’armée algérienne dans cette force, l’ambassade de France à Alger vient de publier un démenti sur Twitter, dénonçant des «propos prêtés» au Président français.
#Démenti - L’Ambassade de France dément formellement les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux concernant des propos prêtés au Président de la République française. pic.twitter.com/xQgewYYK94
— France en Algérie (@ambafrancealger) March 3, 2021
«L’Ambassade de France dément formellement les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux concernant des propos prêtés au Président de la République française», corrige le communiqué.
«Lors de la conférence des chefs d’État des pays membres du G5 Sahel, le Président Macron n’a jamais affirmé que l’Algérie avait pris l’engagement d’une intervention militaire dans le cadre de cette force», y est-il détaillé.
Et de préciser qu’Emmanuel Macron «s’est félicité du réengagement politique de l’Algérie suite à la tenue de la réunion du comité de suivi de l’accord d’Alger à Kidal le 11 février, réunion à laquelle M.Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a participé».
Qu’a dit Macron?
Le 16 février, en marge du sommet du G5 Sahel, Emmanuel Macron avait affirmé lors d’une conférence de presse que «lors de ce sommet de N’Djamena, nous avons eu clairement un premier signe de réengagement de la nouvelle administration américaine […]. Nous avons également eu confirmation d’un réengagement algérien et marocain».
Ainsi, les déclarations de Macron ont été interprétées sur les réseaux sociaux comme un accord de la part des autorités algériennes pour engager des troupes de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la Force G5 Sahel sous commandement français, ce qui a provoqué un tollé dans le pays.
Les démentis de l’Algérie
Lundi, lors d’un entretien télévisé, le Président Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, affirme en réaction à ces fausses informations qu’il «n’est pas question d’envoyer les enfants du peuple se sacrifier pour autrui». «Cette décision sera prise en cas de besoin de dissuasion», ajoute-t-il, soulignant que «l’Algérie n’est sous le protectorat de personne!»
Auparavant, dans un communiqué publié sur son site, le ministère algérien de la Défense a démenti «catégoriquement toutes ces allégations tendancieuses et manœuvres sournoises, à travers lesquelles leurs auteurs croient pouvoir semer le trouble et déstabiliser le pays».