Samedi 27 février, le vaste plan de relance de 1.900 milliards voulu par Joe Biden a été adopté par la Chambre des représentants grâce aux seuls votes des Démocrates. Les Républicains ont dénoncé de leur côté des mesures «mal ciblées», et l’ancienne lieutenant-gouverneur de l’État de New York Betsy McCaughey a expliqué pourquoi dans le New York Post.
Ce projet de loi prévoit une remise totale de dettes en faveur des propriétaires d’exploitation agricole, parfois jusqu’à des centaines de milliers de dollars par personne, indique-t-elle. Sauf que l’aide est limitée aux agriculteurs «socialement défavorisés», que la loi définit comme appartenant à des groupes raciaux victimes de discrimination par le passé. «Les agriculteurs blancs ne pourront pas faire de demande», résume-t-elle.
Cette mesure avait été proposée par le sénateur démocrate récemment élu Raphael Warnock, afin de compenser des années de discrimination. «Désolé, sénateur, mais c’est de la discrimination», accuse Mme McCaughey, qualifiant ce projet d’«affront à l’idéal américain d’égalité de traitement devant la loi». Elle reproche par ailleurs au texte de ressembler «davantage à des réparations qu’à une aide Covid».
Aide aux restaurateurs
Même traitement de faveur envers les personnes «socialement et économiquement défavorisées» concernant les propriétaires de restaurants, avec cette fois un accent mis également sur les femmes et les vétérans. Ces derniers pourront faire leur demande pendant les trois premières semaines du programme. Les hommes blancs, eux, seront placés en fin de liste.
«La pandémie touche tout le monde», signale pourtant Betsy McCaughley, pour qui le projet de loi «traite les agriculteurs et les restaurateurs blancs de sexe masculin comme des citoyens de seconde zone». Or, la plupart des agriculteurs sont des Blancs, et ils sont en difficultés depuis une décennie, affirme-t-elle. «Le racisme ne guérira pas le racisme passé. Et il n'unira pas la nation».
Début janvier, avant sa prise de fonction, Joe Biden avait déjà annoncé que son plan de relance de l’activité économique s’adresserait en priorité aux «petites entreprises appartenant à des Noirs, des Latino-Américains, des Asiatiques et des Amérindiens, et aux entreprises appartenant à des femmes».