Des dizaines d’opposants au Premier ministre Nikol Pachinan ont fait irruption, ce lundi 1er mars, dans l’un des bâtiments du complexe gouvernemental de la capitale, rapporte un correspondant de Sputnik sur place.
Les manifestants ont organisé une courte action dans le vestibule en appelant le personnel des ministères à ne pas participer à un meeting prévu ce lundi par le chef du gouvernement.
❗️ Толпа противников Пашиняна ворвалась в правительственное здание, где находятся несколько министерств pic.twitter.com/P3hHa6rbej
— НТВ (@ntvru) March 1, 2021
Après avoir appelé à la démission du Premier ministre, ils ont quitté le bâtiment.
«Nous terminons notre action. Notre objectif était de montrer que nous pouvons entrer dans n’importe quel ministère», a indiqué l’un des manifestants.
Plus tard, ils se sont introduits dans la préfecture de l’arrondissement central d’Erevan, poursuit le correspondant de Sputnik.
Les protestataires ont déclaré avoir des informations selon lesquelles la préfecture s’occupait d’attirer des personnes au meeting organisé par M.Pachinan.
Ils ont longé des couloirs du bâtiment en scandant «L’armée sans Nikol» et «Nation, armée, victoire». Cette action n’a elle aussi duré que quelques minutes.
Lundi soir, deux meetings sont prévus à Erevan. L’opposition se réunit en face du Parlement à 15h00 (heure de Paris), et les partisans du Premier ministre à 15h30 place de la République.
Erevan dans la tourmente
Une nouvelle crise politique a éclaté en Arménie après des propos de Nikol Pachinian sur les missiles russes Iskander. Il a notamment déclaré qu’ils n’avaient pas fonctionné lors du récent conflit dans le Haut-Karabakh. L’adjoint au chef d’état-major a éclaté de rire en entendant cette déclaration, et a tout de suite été limogé. Par la suite, il a été proposé de limoger également le chef de l’armée.
Au lendemain des faits, les forces armées arméniennes ont exigé la démission de Nikol Pachinian. Ce dernier a qualifié cela de tentative de coup d’État, appelant ses partisans à descendre dans la rue. L’opposition a quant à elle dressé des barricades et des tentes en face du Parlement, faisant savoir qu’elle rejetait tout dialogue avec les autorités et voulait le départ de M.Pachinian.