L’University College de Londres (UCL) et l’Instituto Italiano di Tecnologia (IIT) ont présenté vendredi le premier tatouage temporaire émetteur de lumière, créé via la technologie OLED utilisée pour les écrans de télévision et de smartphone. Ils affirment ainsi avoir ouvert la voie à un nouveau type de «tatouage intelligent» aux multiples usages potentiels.
«Les OLED tatouables dont nous avons fait la démonstration pour la première fois peuvent être fabriqués à l'échelle voulue et à très bas prix», déclare dans un communiqué de l’UCL le professeur Franco Cacialli, auteur principal de l’étude, laquelle a été publiée dans la revue Advanced Electronic Materials.
Le dispositif a une épaisseur de 2,3 micromètres (0,0023 millimètre), soit 30 fois plus fin qu’un cheveu humain. Il comporte des ampoules OLED miniatures fonctionnant avec une puissance de huit volts qui brillent suffisamment pour être visibles à l’œil nu. Il est ensuite placé sur un papier spécial puis imprimé sur la peau à la manière d’un tatouage temporaire pour enfants, à l’aide d’un chiffon humide.
Quelles applications?
D’après le Pr. Cacialli, les tatouages lumineux ont un large éventail d’utilisations possibles. Outre l’aspect esthétique qui peut apporter des changements dans le domaine de la mode, ils peuvent être combinés avec d’autres systèmes électroniques.
«Dans le domaine de la santé, ils pourraient émettre de la lumière en cas de changement de l'état du patient», avance-t-il.
Concrètement, ils pourraient informer un athlète de son état de déshydratation ou avertir un vacancier de son exposition trop importante aux rayons UV. Appliqués sur un fruit, ils pourraient signaler qu’il va bientôt atteindre sa date de péremption.
«Notre démonstration de faisabilité est la première étape. Les défis futurs consisteront à encapsuler autant que possible les OLED pour les empêcher de se dégrader rapidement au contact de l'air», explique le chercheur, confiant dans le fait que «l’électronique du tatouage est un domaine de recherche en pleine expansion».