Sergueï Lavrov a envoyé un message à la secrétaire générale du Conseil de l’Europe Marija Pejcinovic Buric à l’occasion du 25e anniversaire de l’adhésion de la Russie à cette organisation intergouvernementale. Il y a évoqué les atteintes aux droits des russophones en Ukraine et dans les pays baltes.
«L’absence d’une réaction adéquate à des violations aussi importantes et prolongées des droits humains comme la discrimination de la population russe et russophone en Ukraine et dans les pays baltes torpille le prestige du Conseil de l’Europe. L’Organisation, née sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, ne doit pas observer d’un œil indifférent des manifestations de révisionnisme historique et la glorification des acolytes des nazis», a signalé le ministre.
Une préoccupation déjà exprimée
Le chef de la diplomatie avait déjà exprimé la même préoccupation concernant les violations des droits de la population russophone dans les pays en question lors de la 46e session du Conseil des droits de l’Homme de l’Onu.
«Nous regrettons que le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu et ses procédures spéciales passent sous silence des violations flagrantes concernant des millions de personnes», avait-il indiqué.
Il avait signalé que «par rapport aux langues d’autres minorités nationales, le russe qui est la langue maternelle pour 30 à 50% de la population du pays, selon des estimations, fait objet d’une discrimination supplémentaire, parce que les autorités ukrainiennes ont prévu un régime préférentiel à part pour les langues des pays de l’Union européenne».
Il avait ajouté qu’il était inadmissible de protéger une langue officielle en discriminant des minorités nationales.