Derrière l'agression ou la colère d'un chien il y a bien des causes, estime le président de la Fédération canine russe, Vladimir Goloubev. Dans une interview accordée à Sputnik, il en évoque cinq, à savoir, la douleur, l'autodéfense, la peur, un traumatisme psychologique et les hormones.
«Je veux souligner qu'il n'y a pas de races agressives, il y a des spécimens agressifs que personne n'a élevés ni dressés. Tout chien a besoin d'être dressé», note-t-il.
M.Goloubev affirme par ailleurs que la source principale de toutes les agressions est la peur, dont celle des punitions.
Quand l’animal est effrayé, il rentre la queue et les oreilles, tend son corps et ouvre largement les yeux en essayant de s’éloigner et de se cacher.
Parfois, un mauvais comportement de son propriétaire ou des problèmes de santé peuvent provoquer une telle réaction.
D’après le spécialiste, les animaux ne peuvent souvent pas faire savoir qu'ils ont mal et quand une douleur n'est pas accompagnée de symptômes il est très difficile de s’en rendre compte.
Dans ce cas, juge-t-il, seul un vétérinaire peut aider le chien. Après le traitement son comportement agressif cessera automatiquement, précise le cynologue.
Selon lui, le plus souvent, les comportements agressifs se manifestaient chez les chiens provenant d’un refuge, de la rue ou ayant appartenus à des propriétaires violents.
Ces conditions à prendre en compte
Auparavant, une étude de l'Anses sur la détermination de «la dangerosité des chiens», réalisée à la demande du ministère de l’Agriculture, avait constaté que les mâles étaient plus agressifs.
L'agence sanitaire avait également indiqué que le risque d’être mordu par un chien ne dépendait pas de sa race, mais d’une multitude de facteurs. Certains proviennent de l’animal, de son développement, de son bien-être, tandis que d’autres sont liés aux personnes attaquées, à leur âge ou du lieu où se déroule l’attaque.