Pour être moins raciste, essayez d’être «moins blanc». Une psychologue, Karlyn Borysenko, a dévoilé sur Twitter les captures d’écran d’un cours «pour lutter contre le racisme» au sein de l’entreprise Coca-Cola. La vague d’indignation outre-Atlantique a été immédiate, et pour cause: se comporter comme une personne «moins blanche» impliquerait d’adopter une attitude «moins ignorante», «moins oppressive», «moins arrogante».
De telles formations ne sont d’ailleurs pas exclusivement réservées à Coca-Cola puisque ce cours était disponible sur LinkedIn jusqu’à récemment –avant d’être retiré (pour faire taire la polémique?). À l’origine de ce PowerPoint, Robin DiAngelo, une sociologue militante antiraciste qui a développé le concept de «white fragility», c’est-à-dire de «fragilité blanche». Celle-ci désigne en ces termes l’attitude des blancs refusant d’admettre ou de voir leur propre racisme.
Depuis une dizaine d’années, les idées des militants de la mouvance «woke», qui se dit éveillée à toutes les formes d’inégalités, se propagent, notamment sur les campus américains. Mais à trop vouloir combattre l’injustice, les activistes n’ont-ils pas empiré la situation et divisé l’Amérique? Une division qui, comme tout bon produit américain, s’exporte jusqu’en France.