Début février, le ministère français de l’Économie a attribué un marché pour acquérir 226,65 millions de masques textiles grand public à filtration garantie. Ils seront destinés à ceux qui peuvent avoir des problèmes pour s’en acheter.
«Cette action vise à protéger notamment les personnes précaires éligibles à l’Aide médicale de l’État et à la complémentaire santé solidaire, les élèves et étudiants boursiers, les pensionnaires d’EHPAD et le monde associatif social», indique le ministère dans un communiqué.
Ces masques, de catégorie 1, lavables jusqu’à 50 fois, seront distribués gratuitement.
Les commandes couvriront également les besoins en masques des agents de l’État, à l’exception de ceux relevant du domaine de la santé qui bénéficient d’autres commandes. Elles seront passées majoritairement auprès de six entreprises qui se sont engagées sur la qualité environnementale des textiles utilisés et l’utilisation de matière recyclée.
«L’engagement porte aussi sur la mise en œuvre de pratiques respectueuses de l’environnement dans les sites de production, la qualité environnementale des emballages et le bilan des gaz à effet de serre des prestations de transport pour la livraison», poursuit le communiqué.
«Remettre la filière textile française sur le devant de la scène»
Avec ces commandes, l’État poursuit également son engagement en faveur des achats inclusifs. Les entreprises concernées devront ainsi réserver un volume d’heures travaillées pour fabriquer ces masques à des publics éloignés de l’emploi.
«Au total, ce sont plus de 500 emplois en insertion, qui sont mobilisés dans le cadre du marché», ajoute le ministère dans son communiqué.
Le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, et la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, déclarent à la fin du document que «ce contrat sur un produit de première nécessité stratégique est l’illustration de la possibilité pour une filière de se mobiliser très vite» et la démonstration «qu’il est possible et nécessaire pour un acheteur public de prendre en compte des critères sociaux et environnementaux dans une logique d’achat responsable». Ils indiquent dans ce contexte espérer «que cela ouvre la voie à d'autres projets pour remettre la filière textile française sur le devant de la scène».