«Qui [...] peut comprendre qu'aujourd'hui dans les cantines de la République on arrête de servir de la viande tous les jours de la semaine ? Évidemment moi je ne le comprends pas mais comme beaucoup, beaucoup de parents d'élèves», a affirmé Julien Denormandie sur RTL.
«Il n'y a pas de cacophonie au sein du gouvernement. Il y a une position qui est une posture d'une municipalité Europe Écologie les Verts qui consiste à arrêter de servir de la viande à nos enfants, et c'est aberrant d'un point de vue nutritionnel et c'est une honte d'un point de vue social», a ajouté le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation.
La veille, sa collègue à la Transition écologique Barbara Pompili avait «regretté» un «débat préhistorique», mentionnant «des clichés éculés, du type "l'alimentation végétarienne serait une alimentation déséquilibrée"».
Polémique à grande échelle
Depuis ce week-end, la municipalité écologiste s'efforce d'expliquer que le menu unique sans viande est une mesure d'ordre technique, afin d'enchaîner plus de services pour compenser la réduction de l'accueil d'enfants du fait de la pandémie.
«Aujourd'hui on doit vivre avec ce virus. [...] Pourquoi la mairie de Lyon serait la seule, ou quasiment la seule, à ne pas être en capacité de fournir de la viande à nos enfants là où toutes les autres mairies y arrivent», interroge le ministre.
«Il y a beaucoup d'idéologie»
Il dénonce une «écologie de l'entre-soi où à chaque fois ce sont ceux qui sont les plus fragiles, qui n'ont pas forcément accès à des repas équilibrés qui sont pénalisés par de telles décisions».
Selon lui, Mme Pompili était questionnée lundi sur la possibilité de proposer des alternatifs sans viande, ce à quoi il est favorable. Mais «c'est très différent de dire à nos enfants [...] "À la cantine vous avez le choix" [...] que de dire à nos enfants "À la cantine on arrête de vous servir de la viande"», a-t-il insisté.
«Il y a beaucoup d'idéologie» dans cette décision, a dénoncé de son côté la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, sur Public Sénat mardi matin. «Pourquoi seulement la ville de Lyon a des problèmes pour assurer les gestes barrières» dans les cantines, a aussi demandé la présidente du syndicat agricole majoritaire.