«Ce serait absurde de ne pas vouloir étudier un fait social. Si c'est une illusion, il faut étudier l'illusion et regarder si cela en est une. Pour ma part je le vois comme un fait social indubitable», a affirmé M.Blanquer sur BFM TV, estimant que «certains essayent toujours de minimiser ce projet politique».
«C'est un phénomène qu'il faut regarder en face», a souligné le ministre de l'Éducation, citant les exemples d'ateliers «non mixtes» organisés par le syndicat Sud Éducation 93 en 2017 et l'interruption d'une représentation du poète antique Eschyle, interrompue «par des activistes» en 2019 à la Sorbonne.
Pas un terme scientifique
Ces propos interviennent alors que le CNRS a rappelé cette semaine que le terme d'«islamogauchisme» ne correspond «à aucune réalité scientifique», alors que la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal avait demandé «un bilan de l'ensemble des recherches» qui se déroulent en France, afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme.
«C'est un mot qui n'a pas forcément un contenu scientifique» mais «décrit une réalité politique», a jugé Jean-Michel Blanquer, ajoutant que c'était «un terme très global».«Je veux bien après que des spécialistes de sciences politiques analysent ça ou trouvent d'autres mots pour décrire le phénomène».
Selon Jean-Michel Blanquer, les «extrémistes» islamistes «trouvent parfois des complices dans certains milieux d'extrême gauche».
«Quand vous avez Jean-Luc Mélenchon qui participe à une manifestation du CCIF "Collectif contre l'islamophobie en France" [en novembre 2019 à Paris, ndlr], où il y avait des islamistes radicaux, monsieur Mélenchon tombe dans l'islamogauchisme sans aucun doute», a-t-il estimé.