Le protoxyde d'azote, largement connu sous le nom de gaz hilarant, est souvent vendu par des épiceries de nuit. Ces bonbonnes de gaz peuvent devenir dangereuses en cas d'utilisation détournée, explique France Bleu. Or, d’habitude, elles sont légalement utilisées pour préparer de la chantilly ou à des fins anesthésiantes par des médecins.
Tout un système illégal de livraison de ces bonbonnes a été découvert grâce au contrôle d'un livreur d’Uber Eat le 19 février à Toulon. L’homme a indiqué exercer une livraison à la demande d'un épicier toulonnais. Une grande quantité de récipients de protoxyde d'azote ont pourtant été saisis dans le caisson de sa moto, ainsi que des ballons permettant l'aspiration du gaz par la bouche.
Les enquêteurs ont ensuite perquisitionné la boutique de l’épicier en question, pour y découvrir une centaine de bonbonnes de gaz et de ballons, mais aussi des cigarettes de contrebande.
Il n’en démord pas
L’épicier vendait en outre des ballons déjà remplis de gaz, au prix de cinq euros l'unité, soit cinq fois plus qu’une petite bonbonne isolée. Selon un proche du dossier, le commerçant, ingénieur chimiste de formation, consomme lui-même ces produits stupéfiants.
«Il ne comprend pas pourquoi lui ne pourrait pas vendre du protoxyde, puisque dans les grandes surfaces c'est autorisé», a dit la source. «Il sait que ces bonbonnes vont servir à la défonce puisque lui-même consomme».
Une fois sa garde à vue finie, l'épicier a repris son activité. En effet, une personne a été contrôlée quelques heures plus tard en possession, entre autres, de deux grosses bouteilles de protoxyde d'azote achetées dans la même boutique.
Le livreur d'Uber Eat et le vendeur de bonbonnes ont été remis en liberté le temps de l'enquête.