«Comme beaucoup, je rêve d'un second tour sans l'extrême droite», et «je constate à l'inverse que nos oppositions cherchent à tout prix à nous affaiblir pour s'assurer, elles, un face-à-face avec Le Pen», explique-t-il: «Comme si elles étaient assurées de l’emporter! Ne jouons pas avec le feu et mobilisons-nous pour que Marine Le Pen soit reconduite à la frontière de la vie politique par le vote des Français».
Interrogé sur les questions régaliennes, le porte-parole du gouvernement estime que «le RN a prospéré sur ces sujets parce que les gouvernements précédents ont fui leurs responsabilités».
«Marine Le Pen n'est pas molle: elle est absente»
«Nous, nous les affrontons et nous y répondons», poursuit-il : «C'est le cas avec le projet de loi séparatisme, qui met nos oppositions face à leurs contradictions. Lors du vote de ce texte, le RN s'abstient alors qu'il prétend vouloir combattre les ingérences étrangères. La gauche ne nous soutient pas dans notre combat pour la primauté de l'école de la République. La droite non plus dans la lutte contre l'islamisme politique».
Selon Gabriel Attal, «le danger serait de laisser penser que nous partageons avec le RN les mêmes constat et objectifs, et que notre seule différence serait un degré d'efficacité. (...) Nous, on se bat pour remettre de la République dans les quartiers, en dédoublant les classes, en ouvrant des centres de santé, en aidant les jeunes méritants à accéder à la fonction publique. Sur tous ces sujets, Marine Le Pen n'est pas molle: elle est absente».