L’assassinat dans son bureau d’un responsable du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile Cada Isard COS par un Soudanais a engendré de vives réactions. «C'était un homme qui écoutait tout le monde, notre patron. Il s'occupait de nous», souligne à Europe 1, par exemple, l’un des pensionnaires du centre arrivé de la République du Congo il y a deux ans.
«C'est grâce à lui que je suis là, grâce à lui que j'ai pu faire une formation. C'est très triste. Pourquoi tuer quelqu'un qui œuvre pour le bien des autres?», s’interroge-t-il.
D’après Europe 1, ce jeune n’était pas le seul à venir se recueillir devant les locaux afin de remercier la victime pour son professionnalisme et son investissement.
«Drame épouvantable»
Ce père de famille de 46 ans a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais que la France s'apprêtait à expulser. Il a succombé à ses blessures. Quant à son agresseur, il a été rapidement interpellé et placé en garde à vue pour assassinat. Une enquête visant à établir l'exact déroulement des faits et leurs motivations a été confiée à la sûreté départementale de la police de Pau.
L’agresseur est connu de la police pour des faits de violence, et avait déjà été emprisonné. Il est toutefois inconnu des services de renseignement. L’attaque n’est pas considérée comme terroriste.
Le maire de Pau, François Bayrou, a parlé sur France Bleu d’un «drame épouvantable». Gérald Darmanin a adressé sur Twitter ses «sincères condoléances» à la famille de la victime.