Un réfugié du centre d'accueil Isard COS à Pau (Pyrénées-Atlantiques) a poignardé à mort le directeur du Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) ce 19 février en fin de matinée, a appris l'AFP de sources concordantes.
La victime, 46 ans et père de famille, est morte peu après l'agression. Selon les informations de France Bleu, il a reçu au moins trois coups de couteau au niveau de la gorge.
Connu des services de police
D’origine soudanaise, l'agresseur présumé, 38 ans, a été interpellé sans incident. Il est demandeur d'asile et ne vivait pas au centre. Il y a néanmoins été pris en charge par le passé.
L’homme est connu de la police pour des faits de violence, mais inconnu des services de renseignement. Il avait déjà été emprisonné. L’Ofpra venait de lui refuser son statut de réfugié.
À l’heure actuelle, les motivations de l’agresseur sont inconnues.
Darmanin se rend à Pau
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé se rendre à Pau en fin d’après-midi. Il rencontrera personnel de l’association et élus. Il a également adressé ses «sincères condoléances» à la famille de la victime.
Après avoir échangé avec @bayrou, je me rendrai à Pau en fin d’après-midi pour rencontrer les personnels de l’association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin. J’adresse mes sincères condoléances à la famille de la victime et ses proches.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 19, 2021
Le maire de Pau réagit
François Bayrou, maire de Pau, a qualifié l’assassinat de «drame épouvantable», pointant le fait que «la victime s'est engagée toute sa vie professionnelle dans la défense des migrants et de ceux qui postulent à l'asile», a-t-il déclaré à France Bleu.
C'est «d'autant plus épouvantable parce que l'agresseur, l'assassin, a fait de la prison pour des faits d'agression, à l'arme blanche apparemment. À très juste titre, sa demande d'asile ou de poursuite d'asile avait été refusée. Il s'est retourné contre le chef de service. C'est d'une violence, d'une absurdité extrême... Il y a tant d'interrogations sur le parcours de cet homme», conclut l’élu.