Bien que Donald Trump ait quitté la Maison-Blanche le mois dernier et ait été banni à vie de Twitter, la classe politique américaine ne semblait parler que de lui la semaine dernière. L’ex-Président faisait l’objet d’une seconde procédure de destitution au Sénat.
Alors, affaire classée? Peut-être pas. Bien que la procédure soit close, le chef du groupe Républicain au Sénat, Mitch McConnell, a par la suite déclaré qu’«il n’y a aucun doute, aucun, que le Président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d’avoir provoqué les événements de cette journée» du 6 janvier. Est-ce le signe que la classe politique américaine n’en a pas fini avec le turbulent milliardaire?
Olivier Piton, avocat en droit public, préside la commission des lois à l’Assemblée des Français de l’étranger. Il a publié La Nouvelle Révolution américaine et Les transgressifs au pouvoir: Emmanuel Macron et Donald Trump (Éd. Plon). L’essayiste réagit au discours du chef de file des sénateurs Républicains:
«Mitch McConnell aurait mérité la palme du meilleur acteur puisqu’il a voté contre la destitution tout en tenant un discours qui a été probablement le plus violent du côté des Républicains contre Donald Trump. Comment expliquer ça? Parce que, derrière Mitch McConnell, il y a une fracture au sein du parti Républicain.»
Me Piton revient sur la nature de la faille qui divise le parti à l’éléphant après le départ de Donald Trump de la Maison-Blanche:
«Tant que ces élus Républicains n’auront pas rassuré la base qui est très pro-Trump, cette fracture va perdurer. McConnell est le symbole du fait que les élus Républicains exècrent Donald Trump et ne savent pas comment s’en débarrasser.»
Trump sera-t-il visé par des poursuites pénales? Piton en est «absolument persuadé».