Un sexagénaire un peu trop crédule a été victime d’une arnaque téléphonique depuis le Cameroun, révèle Midi libre.
«Je me suis fait arnaquer comme un bleu», regrette l’homme qui préfère garder l’anonymat.
Des travaux présumés
Les faits se sont déroulés le 10 février à Saint-Julien-de-Peyrolas dans le Gard. Ce jour-là, il reçoit un appel téléphonique émanant, comme il le croit, de son fournisseur. L’interlocuteur sous prétexte de travaux en cours sur le réseau du quartier lui demande de composer un numéro pour faire des vérifications de bon fonctionnement.
Le sexagénaire pourtant ne prête pas attention au fait que le numéro proposé par le soi-disant fournisseur a plus de 10 chiffres. Il se souvient d’ailleurs avoir remarqué plusieurs rouleaux de câbles déposés dans sa commune et ne met donc pas en cause la version des travaux. De plus, cet utilisateur bénéficie d’un forfait illimité.
«J’ai fait le numéro. On m’a demandé de patienter. Au bout d’une heure j’ai raccroché, mais j’ai été aussitôt rappelé et invité à recomposer. Cela s’est renouvelé. Au total j’ai fait six appels», explique l’usager.
L’épilogue camerounais
Plus tard, le Gardois reçoit une facture de 153,96 euros pour quatre heures d’appels téléphoniques. Stupéfié, il découvre qu'il a entretenu les six appels téléphoniques non pas avec son fournisseur, mais avec un numéro appartenant à un réseau camerounais.
Contacté par Sputnik, le ministère français de l’Intérieur explique le schéma frauduleux utilisé par ce type d’arnaqueurs: des escrocs créent un numéro surtaxé, et au terme de leurs échanges téléphoniques avec une victime, récupèrent finalement une partie de la somme facturée à la victime par son opérateur.