Le demi-frère de Camille Kouchner revient sur les conséquences de l’affaire Duhamel sur sa famille - vidéo

© AFP 2024 JOEL SAGETaffaire Duhamel
affaire Duhamel - Sputnik Afrique, 1920, 15.02.2021
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Invité sur Europe 1, Alexandre Kouchner, demi-frère de Camille Kouchner qui a dénoncé des faits d’inceste du politologue Olivier Duhamel sur son frère jumeau, est revenu sur cette affaire qui doit, selon lui, transformer ce sujet en débat de société. Il s’est également exprimé par rapport aux témoignages d’agressions sexuelles à Sciences Po.

Plus d’un mois après la publication du livre de Camille Kouchner «La Familia grande» à l’origine de l’affaire Duhamel, son demi-frère Alexandre Kouchner s’est exprimé lundi 15 février sur Europe 1. Il y a évoqué l’impact de cette affaire sur sa famille, mais aussi le sujet plus large des agressions sexuelles, dont des témoignages ont ciblé des instituts Sciences Po.

«Ma famille a vécu un moment tumultueux, douloureux, éprouvant», confie-t-il auprès de la radio. Déplorant que ce débat «a échappé» à sa famille, il estime qu’il y a «un vrai débat de société à avoir» au sujet de l’inceste. «Ce qui compte, ce n’est plus uniquement la vie de ma famille, c’est que nous puissions enfin être à la hauteur de notre République», ajoute-t-il, réclamant une «réponse pénale extrêmement spécifique» à ce type de fait.

Le cas Sciences Po

Soupçonné d’avoir tu les agissements d’Olivier Duhamel, le directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion, a remis sa démission le 9 février. Une décision «tardive mais nécessaire», selon Alexandre Kouchner, lui-même ancien élève et enseignant à Sciences Po. Dans un même temps, les divers instituts d’études politiques (IEP) du pays ont fait face à des centaines de témoignages de victimes d’agressions sexuelles.

Ainsi est apparu, en début de semaine précédente, le mouvement #SciencesPorcs accusant ces instituts de ne pas venir en aide aux victimes, voire de protéger les coupables. Pour M.Kouchner, le problème n’est toutefois pas «propre à Sciences Po».

Violence dans la société

Rappelant que des affaires similaires ont touché d’autres milieux que Sciences Po, notamment les écoles de commerce ou l’industrie musicale, il affirme que «notre société exerce une vraie violence sexuelle et sexiste».

«Si on se concentre uniquement sur ce qui se passe dans les IEP, on passe à côté du problème», insiste-t-il. Il appelle plutôt à «se concentrer sur notre action collective», souhaitant que «toutes les victimes puissent s’exprimer» en se sachant écoutées. «Ce que ces victimes demandent, c’est l’égalité et la justice», conclut-il.

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