Plus d’un mois après la publication du livre de Camille Kouchner «La Familia grande» à l’origine de l’affaire Duhamel, son demi-frère Alexandre Kouchner s’est exprimé lundi 15 février sur Europe 1. Il y a évoqué l’impact de cette affaire sur sa famille, mais aussi le sujet plus large des agressions sexuelles, dont des témoignages ont ciblé des instituts Sciences Po.
Alexandre Kouchner : "Ma famille a vécu des moments tumultueux, douloureux et éprouvants."#Europe1 pic.twitter.com/2ohqJgbWL9
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) February 15, 2021
«Ma famille a vécu un moment tumultueux, douloureux, éprouvant», confie-t-il auprès de la radio. Déplorant que ce débat «a échappé» à sa famille, il estime qu’il y a «un vrai débat de société à avoir» au sujet de l’inceste. «Ce qui compte, ce n’est plus uniquement la vie de ma famille, c’est que nous puissions enfin être à la hauteur de notre République», ajoute-t-il, réclamant une «réponse pénale extrêmement spécifique» à ce type de fait.
Le cas Sciences Po
Soupçonné d’avoir tu les agissements d’Olivier Duhamel, le directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion, a remis sa démission le 9 février. Une décision «tardive mais nécessaire», selon Alexandre Kouchner, lui-même ancien élève et enseignant à Sciences Po. Dans un même temps, les divers instituts d’études politiques (IEP) du pays ont fait face à des centaines de témoignages de victimes d’agressions sexuelles.
Ainsi est apparu, en début de semaine précédente, le mouvement #SciencesPorcs accusant ces instituts de ne pas venir en aide aux victimes, voire de protéger les coupables. Pour M.Kouchner, le problème n’est toutefois pas «propre à Sciences Po».
Violence dans la société
Rappelant que des affaires similaires ont touché d’autres milieux que Sciences Po, notamment les écoles de commerce ou l’industrie musicale, il affirme que «notre société exerce une vraie violence sexuelle et sexiste».
Professeur à @sciencespo, @AlexKouchner : "Il y a un fond extrêmement violent dans la société. Il est faux de penser que c'est un problème lié qu'à Sciences Po."
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) February 15, 2021
#Europe1 pic.twitter.com/NLGbK4ydtb
«Si on se concentre uniquement sur ce qui se passe dans les IEP, on passe à côté du problème», insiste-t-il. Il appelle plutôt à «se concentrer sur notre action collective», souhaitant que «toutes les victimes puissent s’exprimer» en se sachant écoutées. «Ce que ces victimes demandent, c’est l’égalité et la justice», conclut-il.