Des scientifiques retracent la course du corps céleste qui a fait disparaître les dinosaures

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Squelette de dinosaure - Sputnik Afrique, 1920, 15.02.2021
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La disparition des dinosaures a pu être causée par une comète venue du nuage d'Oort, et non par un astéroïde, selon une récente étude. Ce type de collision pourrait s’avérer plus fréquent qu’on ne le pensait.

Des astrophysiciens américains ont apporté un nouvel éclairage sur l’objet céleste qui a entraîné l’extinction des dinosaures, il y a environ 66 millions d’années. Cet objet qui a frappé la Terre et laissé un cratère de 180 kilomètres de diamètre au large du Mexique, provenait du nuage d'Oort, en lisière du système solaire, rapporte un communiqué de presse de l’université Harvard.

Il ne s’agissait probablement pas d’un astéroïde, mais d’une comète à longue période, avance une étude publiée dans la revue Scientific Reports. Cette comète, issue d’une sphère de débris, a été envoyée vers le soleil, en subissant l’action du champ gravitationnel de Jupiter.

«Schématiquement, Jupiter agit comme une sorte de flipper. Jupiter propulse des comètes à longue période sur des orbites qui les rapprochent très près du soleil», explique Amir Siraj, auteur de l’étude, dans le communiqué.

Des collisions fréquentes

Jusqu’ici, les scientifiques estimaient que l’objet responsable du cratère de Chicxulub était un astéroïde beaucoup plus gros, venu de la ceinture principale située entre les orbites de Mars et Jupiter. Mais la découverte de chondrite carbonée dans le cratère avait déjà remis en cause cette hypothèse. Seul un dixième des astéroïdes de la ceinture principale présentent en effet cet élément, alors que c’est le cas de la plupart des comètes à longue période.

Les chercheurs d’Harvard pensent que d’autres cratères pourraient avoir été provoqués par des comètes à longue période du même type, comme celui de Zhamanshin au Kazakhstan, le plus grand formé depuis un million d'années. Le taux d’impact de ces objets célestes serait donc plus important qu’imaginé.

Les scientifiques parlent d’une collision tous les 250.000 à 730.000 ans, soit dix fois plus souvent qu’on ne le pensait jusqu’alors.

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