En Colombie, la prolifération des hippopotames d'Escobar devient hors de contrôle, avertissent les scientifiques

© Sputnik . Andreï Maximov / Accéder à la base multimédiaDes hippopotames
Des hippopotames  - Sputnik Afrique, 1920, 14.02.2021
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Les hippopotames importés illégalement en Colombie pour le chef du cartel de Medellin se reproduisent à grande vitesse, représentant un grave danger pour l’écosystème local, selon une étude.

Importés sur ordre de Pablo Escobar, le plus célèbre des narcotrafiquants de Colombie, ses hippopotames se sont multipliés au point de constituer une menace pour l'écosystème du fleuve Magdalena, ainsi que des pêcheurs et des riverains, prévient une étude parue en janvier dans la revue Biological Conservation.

Quatre à l’origine

Ces quatre hippopotames –trois femelles et un mâle– avaient été importés illégalement à la fin des années 80 par l’ex-empereur du trafic de cocaïne pour enrichir son zoo privé dans l’hacienda Napoles, en Colombie.

Or, sans prédateur, ils auraient trouvé leur paradis sans saison ni sécheresse, contrairement à leur lieu en Afrique. Enfin, jusqu’à ce que les scientifiques commencent à parler de les abattre.

1.500 hippopotames en 2034

D’après l’étude évoquée, si rien n’est fait, la population d’hippopotames dans le bassin de la Magdalena passera d’une centaine aujourd’hui à 1.500 en 2034.

Non seulement ils dérèglent la composition de l’eau à cause de leurs excréments, mais ces mammifères les plus meurtriers d’Afrique effrayent les pêcheurs et les habitants du bord du fleuve.

Une question qui divise

Les scientifiques proposent donc comme solution l’abattage d’une trentaine de spécimens par an.

«Personne n’aime l’idée de devoir tuer un hippopotame, mais nous devons accepter le fait qu’aucune autre stratégie ne fonctionnera», confie au Telegraph Nataly Castelblanco-Martinez, une des participantes à l’étude, ajoutant que la stérilisation est écartée car trop chère, dangereuse et complexe.

La question est d’autant plus contradictoire que les animaux sont devenus une manne à touristes, leur abatage étant interdit par les autorités, explique Ouest France.

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