En réaction de la démolition de la chapelle Saint-Joseph du XIXe siècle à Lille, Stéphane Bern a fait part le 12 février de son mécontentement face à ce qu’il considère comme un «acte inique».
Quand on pense que c’est @UnivCatholille qui détruit sa chapelle... Halte aux démolisseurs et aux fossoyeurs du patrimoine. Vous aurez un jour à répondre de vos actes certes légaux mais iniques ! https://t.co/cR1PHrYJ1Z
— Stéphane Bern (@bernstephane) February 12, 2021
Les travaux de destruction de l'édifice datant de 1886 ont été commencés le 10 février.
Dans un entretien accordé au Figaro, l’animateur a fustigé l’incohérence de la politique d’État «erratique».
«Nous sommes à la veille d’un désastre si nous ne nous mobilisons pas», pointe-t-il, rappelant que «derrière le patrimoine, il y a des centaines de milliers de vies en jeu».
Destruction de la chapelle
Le 28 mai 2019, la ville de Lille avait signé le permis de démolition de la chapelle Saint-Joseph pour y construire une partie du nouveau campus de l'école d'ingénieurs Junia (ex-Yncréa).
En novembre 2020, le ministère de la Culture avait officialisé le rejet d'une demande de classement de l'édifice.
«Renoncer à la démolition de la chapelle impliquerait de devoir abandonner un projet important pour le développement de l'enseignement supérieur, qui représente un investissement de 120 millions d'euros», explique le ministère de la Culture dans un communiqué de presse.
La mobilisation n’a pas suffi
La mobilisation de l’association Urgences Patrimoine et plusieurs autres personnalités politiques et du monde culturel n’a pourtant pas empêché la destruction de l’édifice qui est en cours depuis le 10 février.
«La "toute puissance publique" a sans doute décidé qu’il ne fallait pas attendre le verdict des différents recours en justice d’Urgences Patrimoine et des riverains pour commettre l’irréparable et mettre ainsi un terme à la présence de l’édifice en ce lieu depuis près de 135 ans», déplore l’association sur son site Internet.