Un quart des quinquagénaires ont connu deux unions alors que pour la génération de leurs parents «ce chiffre était de 10%», a expliqué le 12 février sur Europe 1 Anne Solaz, chercheur à l'origine d’une récente étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) centrée sur les trajectoires conjugales des plus de 50 ans.
«Les trajectoires des quinquagénaires sont beaucoup plus variées que par le passé. Ils sont aussi plus susceptibles de connaître ruptures et remises en couple par la suite», a-t-elle raconté.
Le divorce n'est plus stigmatisant
Pour ces personnes le divorce n'est plus stigmatisant et ils sont de plus en plus nombreux à opter pour. «Le côté positif, c'est que cela montre qu'ils n'envisagent plus de rester dans une relation conjugale qui ne les satisfait pas. Les plus de 50 ans assument aujourd'hui leur envie d'être heureux, amoureux et actifs sexuellement.»
Anne Solaz est également revenue sur les remises en couple plus tardives qui ont lieu de plus en plus souvent aussi. Il y a pourtant plusieurs disparités entre hommes et femmes.
«À 50 ans, on estime qu'il y a autant de femmes que d'hommes disponibles. En revanche, à 75 ans, il y a trois femmes pour un homme.» Ceci est expliqué par la disparité d'espérance de vie et par le fait que les hommes forment plus souvent un couple avec des partenaires plus jeunes.
Elle ajoute que ces personnes ne souhaitent pas forcément habiter ensemble, préférant d'autres formes de vie de couple: «Partager des loisirs, avoir des relations sexuelles, une complicité, tout cela sans les tâches routinières».