Dans une interview postée ce 12 février sur la chaîne YouTube Soloviev Live, Sergueï Lavrov a défini les conditions d'un dialogue fructueux avec l'Union européenne.
«S'ils souhaitent travailler de manière humaine, [ils devront le faire, ndlr] sur la base du respect mutuel, de la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, de l'interaction sur des sujets pour lesquels nous avons un intérêt commun. Le résultat de telles négociations ne peut être qu'un équilibre des intérêts, et non pas notre consentement à ce qu'ils proposent», a-t-il déclaré.
La Russie ouverte à la coopération avec l’UE
Lors de cette même interview, le ministre a également indiqué qu’il fallait être prêt à la rupture avec Bruxelles, si l’Europe continue à imposer des sanctions visant l’économie russe. Revenant dans la journée sur cette déclaration, le ministère russe des Affaires étrangères a tenu à préciser que Moscou «était prêt à la rupture si elle était initiée par l’UE».
«De notre côté, nous exhortons l'UE à une coopération égale et mutuellement respectueuse», indique le ministère russe des Affaires étrangères.
Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a en outre déclaré que les paroles du ministre ont été retirées de leur contexte. En revanche, la Russie n'initiera pas une telle rupture, elle cherche à développer les relations avec l'UE.
Côté européen, à l'issue de sa visite à Moscou, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell a évoqué le 9 février la possibilité de nouvelles sanctions contre la Russie, estimant qu’elle «n’a pas répondu aux attentes d'une démocratie moderne».