«J’aimerais bien que cette calomnie s’arrête un jour», a déclaré Gérald Darmanin à propos de l’accusation de viol dont il fait l’objet, jeudi 11 février sur le plateau de l’émission Vous avez la parole sur France 2. Le journaliste Thomas Sotto s’est toutefois montré plus insistant, soulignant le paradoxe entre sa fonction de ministre «en charge des violences faites aux femmes» et l’affaire qui le concerne.
« Il y a, pour la quatrième fois, une justice qui se prononcera. Et moi je l’attends » : le ministre de l’Intérieur @GDarmanin répond sur la plainte pour viol qui le vise et pour laquelle il est placé sous le statut de témoin assisté #VALP pic.twitter.com/nXNTKmqdvv
— Vous avez la parole (@VALP) February 11, 2021
La question a visiblement irrité le ministre: «Vous imaginez, comme disait le Président Sarkozy, l’indignité de votre question?». Il fait référence à la citation de l’ancien Président, interrogé en 2016 sur France 2 concernant le financement libyen. «Quelle indignité»: avait-il répondu, refusant de se prononcer sur ces soupçons «sur le service public».
"Quelle indignité !" : quand Nicolas #Sarkozy répondait à David Pujadas au sujet de sa campagne de 2007 pic.twitter.com/cPwWwvMdpC
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M. Darmanin a ensuite rappelé avoir nommé «la première femme patronne des CRS», affirmant qu’il n’a «aucune leçon à recevoir». S’adressant à son interlocuteur, il lui a souhaité de «ne jamais être calomnié ni vous ni votre famille, ni pour votre honneur».
Il assure également qu’il ne sera «jamais mis en examen dans cette affaire». Pour rappel, il est accusé par Sophie Patterson-Spatz de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L’affaire a été classée à deux reprises entre 2017 et 2018, mais les investigations ont repris l’été dernier sous une autre juge d’instruction.
L’affaire Baudis
«Mesdames et messieurs les journalistes, l’affaire Baudis ne vous a pas suffi?», a finalement lancé le ministre de l’Intérieur. En 2003, l’ancien maire de Toulouse Dominique Baudis a été accusé à tort de proxénétisme, de viols, de meurtres et d’actes de barbarie, le tout fortement médiatisé pendant plusieurs mois.
«Il y aura, pour la quatrième fois, une justice qui se prononcera, et moi je l’attends», a conclu Gérald Darmanin.