Commentant la situation internationale, Sergueï Lavrov a dénoncé la volonté de l’Occident de faire de la Russie un pays «obéissant». Selon lui, «ces tentatives deviennent de plus en plus féroces».
«Toutes les tentatives de la Russie pour devenir indépendante, pour défendre son droit à une politique étrangère indépendante, pour défendre le droit international, se heurtent à une résistance de plus en plus féroce de nos collègues occidentaux qui veulent, au bout du compte, nous rendre “obéissants”, nous forcer à accepter ces interprétations très douteuses des valeurs humaines universelles qu'ils professent eux-mêmes et qui contredisent la tradition culturelle russe, nos traditions civilisationnelles», a déclaré le ministre.
D’après lui, les pays occidentaux «veulent que la Russie soit un territoire “propice” afin de promouvoir leurs propres intérêts dans les sphères sécuritaire, économique, sociale et politique».
La Russie s’éloigne-t-elle de l’Europe?
À l'issue de sa visite à Moscou, du 4 au 6 février, le Haut représentant de l'UE a estimé sur le site officiel de la diplomatie de l’UE que la Russie considérait les valeurs démocratiques «comme une menace existentielle» et s’éloignait davantage de l’Europe. Il a également laissé entendre l’éventuelle mise en place de nouvelles sanctions.
Le ministère russe des Affaires étrangères a par la suite fait remarquer que ces déclarations critiques contrastaient avec ses discours à Moscou et que c’était peut-être à son arrivée à Bruxelles qu’il s’était vu «expliquer où mettre les accents». Pour l’institution, «cela ne fait que confirmer la manière dont la politique de l’Union européenne est définie et par qui».