Le directeur de Sciences Po Paris toujours sous pression suite à l’affaire Duhamel, des étudiants grondent - images

© AFP 2024 JOEL SAGETaffaire Duhamel
affaire Duhamel - Sputnik Afrique, 1920, 09.02.2021
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Des étudiants et militantes féministes «en colère» ont à nouveau manifesté devant l'entrée de Sciences Po Paris pour réclamer la démission du directeur de l’école, Frédéric Mion, en lien avec l’affaire d’inceste d’Olivier Duhamel, mais il refuse de quitter son poste.

Comme chaque semaine depuis début janvier, des étudiants de Sciences Po Paris et des militantes féministes se sont rassemblés le 8 février devant l’entrée de l’IEP rue Saint-Guillaume pour demander la démission du directeur de l’établissement, Frédéric Mion.

Les manifestants ont déployé des banderoles «Violeurs complices, on rendra coup pour coup», «On veut de l’éthique», «Confronte tes potes violeurs», comme le montrent des photos et vidéos publiées sur le compte Twitter de l’association d’étudiants EELV Sciences Po participant au rassemblement.

​Selon des estimations du Parisien, une cinquantaine d'étudiants étaient présents.

«On a prévu de revenir lundi prochain. […] On ne va rien lâcher», assure au journal une militante du collectif GARCES (Groupe d'action et de réflexion contre l'environnement sexiste) à l’origine du rassemblement.

L’affaire Duhamel

Depuis plusieurs semaines, Frédéric Mion se trouve sous le feu des critiques pour son silence dans l’affaire Duhamel.

Dans son livre «La Familia Grande» paru début janvier, Camille Kouchner révèle que son beau-père Olivier Duhamel, aussi professeur honoraire à Sciences Po, violait le frère jumeau de la jeune femme, alors âgé de 14 ans. M.Mion a admis auprès du Monde avoir été alerté en 2019 des accusations d'inceste visant Duhamel. Il a justifié son inaction en expliquant que ce n’étaient que des rumeurs.

Interviewé en janvier par la chaîne Sciences Po TV, le haut fonctionnaire a exclu sa démission. «Démissionner signifierait qu’à titre personnel, j’admets être d’une quelconque manière complice des agissements terribles que nous connaissons désormais», se justifiait-il alors.

Après la parution du livre, Olivier Duhamel a démissionné de son poste au sein de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), laquelle chapeaute l’Institut d’études politiques. La chaîne LCI et la radio Europe 1 ont rompu leurs contrats avec lui. Début janvier, le parquet de Paris a ouvert une enquête à l’encontre de Duhamel pour «viols et agressions sexuelles». Le 21 janvier, la victime présumée d’agressions sexuelles incestueuses a été entendue par la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris.

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