Soupçonnée d’espionnage, une journaliste australienne arrêtée en Chine

© REUTERS / Petar KujundzicPolice chinoise (archive photo)
Police chinoise (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 08.02.2021
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En détention en Chine depuis près de six mois, la citoyenne australienne Cheng Lei a été formellement arrêtée le 5 février par les autorités chinoises pour divulgation de secrets d’État à l’étranger, a annoncé ce lundi 8 février la diplomatie australienne.

La journaliste Cheng Lei, citoyenne australienne qui se trouvait en détention en Chine depuis le 13 août 2020, a été formellement arrêtée vendredi 5 février par la justice chinoise, a annoncé ce lundi 8 février la ministre australienne des Affaires étrangères.

Dans un communiqué, Marise Payne a précisé que la femme était soupçonnée d'«avoir divulgué des secrets d'État à l'étranger».

M.Payne a également fait part des «graves préoccupations» du gouvernement australien au sujet de la détention de la journaliste.

Réaction de Pékin

De son côté, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a annoncé -toujours ce lundi- que les autorités judiciaires du pays traitaient l'affaire conformément à la loi et en respectant pleinement les droits de la femme.

«Nous espérons que la partie australienne respectera la souveraineté judiciaire de la Chine et cessera d'interférer dans le traitement des affaires par la Chine», a-t-il ajouté.

Sa carrière

Née en Chine, Cheng Lei avait émigré en Australie à l’âge de neuf ans avant de retourner dans son pays de naissance et d'être embauchée par la télévision publique en 2012. Elle était l'une des principales présentatrices de la chaîne CGTN.

Depuis son arrestation, des responsables de l'ambassade d'Australie en Chine se sont rendus auprès de Cheng Lei au moins six fois, le plus récemment le 27 janvier 2021, a-t-il été signalé ce lundi dans le communiqué de la diplomatie australienne.

Auparavant, deux médias australiens -l'Australian Broadcasting Corporation (ABC) et l'Australian Financial Review (AFR)- ont rapatrié à la hâte leurs correspondants travaillant en Chine après que ceux-ci ont été interrogés par des fonctionnaires du ministère chinois de la Sécurité d'État.

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