Les rapports d’un groupe russe autorisés à être joints à l’enquête sur le crash du MH17

© SputnikLieu du crash du vol MH17 abattu en Ukraine
Lieu du crash du vol MH17 abattu en Ukraine - Sputnik Afrique, 1920, 08.02.2021
S'abonner
Les rapports du groupe russe Almaz-Anteï, concepteur des missiles Bouk, dont l’un serait à l’origine du crash du MH17 selon la version de la Joint Investigation Team (JIT), peuvent désormais être ajoutés à l’enquête. Cependant, la demande de la défense à faire consulter les débris de l’avion par un expert russe a été déclinée.

Le tribunal de La Haye a autorisé à joindre les rapports du groupe russe Almaz-Anteï, concepteur des missiles Bouk, à l’enquête sur le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines dans le sud-est de l’Ukraine en 2014.

«Les matériels peuvent être joints à l’affaire», a déclaré ce 8 février le juge Hendrik Steenhuis, ajoutant que la partie plaignante ne s’y oppose pas. Un expert du groupe russe devrait être interrogé par un enquêteur.

Les rapports ultérieurs d’Almaz-Anteï ne sont néanmoins plus nécessaires en raison de son point de vue explicite concernant la cause du crash, estime le tribunal.

La demande de la défense d’autoriser un spécialiste du groupe russe à consulter les débris de l’avion a été rejetée par les juges. Comme Almaz-Anteï avait déjà présenté sa version de la catastrophe, il a été jugé inutile de lui permettre d’examiner les débris, explique M.Steenhuis. Cependant, l’enquêteur a toujours le droit d’inviter un expert à étudier les fragments de l’appareil.

Le tribunal a également demandé au parquet de prendre une décision sur la transmission à la défense des clichés réalisés sur le lieu du crash.

Investigation de la cause du crash

Reliant Amsterdam à Kuala Lumpur, un Boeing 777 de Malaysia Airlines s’est écrasé le 17 juillet 2014 dans le Donbass, région ukrainienne plongée dans un conflit armé. Les 298 passagers et membres de l’équipage ont été tués. D'après les membres de la Joint Investigation Team (JIT), l'avion a été abattu par un missile sol-air Bouk de fabrication russe tiré depuis une zone qui était à l'époque contrôlée par les unités d’autodéfense des républiques autoproclamées. Celles-ci ont déclaré ne pas disposer d’armes sol-air d’une telle portée.

Le procès sur le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines s’est ouvert le 9 mars 2020 aux Pays-Bas. Trois citoyens russes, Igor Guirkine, Sergueï Doubinski et Oleg Poulatov, ainsi qu’un ressortissant ukrainien, Léonid Khartchenko, sont jugés par contumace pour leur responsabilité présumée dans la catastrophe. En juin 2019, ils ont été désignés dans le dernier rapport de la Joint Investigation Team (JIT) formée par les Pays-Bas après la catastrophe.

Les documents prouvant que le missile appartenait à l’armée ukrainienne et qu’il a été lancé depuis une zone contrôlée par l’État ont été remis aux Pays-Bas par Moscou, selon le substitut du procureur général russe Nikolaï Vinnitchenko.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала