Un projet lancé par l’État envisage de réserver une voie entière aux véhicules de covoiturage sur l'autoroute A15, entre Franconville et le pont de Gennevilliers, relate Le Parisien. Il doit être réalisé en supprimant la bande de gauche sur une distance de huit kilomètres.
Un dispositif, dont le coût s’élève à cinq millions d’euros, qui a été vivement critiqué par Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France.
Oui au covoiturage, mais non à la suppression brutale d’une voie sur l’A15 qui sera encore une galère pour les Val d’Oisiens! a-t-elle écrit.
Oui au covoiturage, mais Non à la suppression brutale d’une voie sur l’A15 qui sera encore une galère pour les Val d’Oisiens! Prenons les bandes d’arrêt d’urgence et créons des voies supplémentaires pour bus & covoiturage. Pour l’après Covid... https://t.co/k9IpqENzmV
— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 7, 2021
Ainsi, pour utiliser la voie de gauche, il pourrait devenir obligatoire d’être deux dans le véhicule. Les élus locaux et les habitants craignent dans ce contexte une augmentation des embouteillages et par conséquent des nuisances.
«Décider d'encourager le covoiturage en pleine crise de Covid-19 et demander aux automobilistes d'ouvrir leur portière à des inconnus en pleine pandémie, bon courage. Le timing est totalement inadapté pour lancer cette initiative», a encore affirmé Valérie Pécresse.
Motion contre la fermeture d’une voie
Quant à Xavier Melki, maire de Franconville, il indique sur sa page Facebook que les élus du Conseil municipal local «ont voté une motion contre la fermeture d'une voie de circulation sur l'A15 dédiée au covoiturage».
Il a d’ailleurs publié dès le 4 février le texte de cette motion contre le projet rappelant que près «d’1,5 million de véhicules empruntent chaque semaine l’autoroute A15» et que la fermeture «de l’une des voies de circulation de cet axe entraînera des embouteillages […] et un report massif de cette circulation dans les villes la jouxtant».
Il évoque dans ce contexte une pollution accrue dans le secteur.
«Un embouteillage contient six fois plus de véhicules sur une longueur donnée et provoque donc une concentration des émissions de gaz à effet de serre qui sont multipliées par 16.»
«Arrêtons ce délire», lance Xavier Melki, estimant inconcevable «de supprimer une voie sur l'A15 pour la réserver à moins de 1% des véhicules».