«Tous les Français qui le souhaitent» se verront proposer un vaccin anti-Covid «d’ici la fin de l’été», a promis Emmanuel Macron le 2 février sur TF1. La majorité des Français semble toutefois mettre en doute cette affirmation, d’après un sondage Ifop-Fiducial réalisé les 3 et 4 février pour CNews et Sud Radio.
En effet, 58% des personnes interrogées ont répondu qu’il ne serait pas possible de vacciner tous les volontaires dans ce délai. Les réponses divergent selon les opinions politiques. Les sympathisants de La République en Marche sont naturellement plus en accord avec les propos du Président, avec 80% de réponses positives.
Les écologistes et les socialistes ont été respectivement 45 et 40% à affirmer que cet engagement était tenable, pour seulement 33% chez les Insoumis. Les plus sceptiques se trouvent chez les républicains (26%) et le Rassemblement national (28%). Ils sont plus de 50% à ne pas croire cet objectif possible à la fois chez les plus jeunes et les plus de 65 ans.
Un peu plus de 2% de vaccinés
Selon le décompte du site indépendant Covid Tracker, à la date du 3 février, 1.687.026 million de Français ont été vaccinés, ce qui représente environ 2,5% de la population totale. Entre le 2 et le 3 février, un peu plus de 62.000 personnes ont reçu une dose. Or, pour vacciner toute la population adulte volontaire ou non (estimée à 52 millions de personnes) d’ici à août 2021, il faudrait inoculer 481.464 doses par jour, estime le site.
Ainsi, au rythme actuel, l’ensemble des adultes serait vacciné pour le 15 décembre 2025. Jeudi 4 février, Jean Castex a annoncé l’arrivée du vaccin d’AstraZeneca, lequel pourra permettre d’accélérer la campagne de vaccination. Il sera administré en priorité au personnel des établissements de santé.