Cyril Danielou, possédant les nationalités russe et française, a été placé en détention pour sept jours après un rassemblement non-autorisé à Moscou le 2 février organisé après que la peine d’Alexeï Navalny a été substituée par de la prison ferme, a déclaré à Sputnik la secrétaire de presse du tribunal.
«Danielou a été reconnu coupable au titre de l’article sur la "Participation à un rassemblement ou manifestation non-autorisés" et a été condamné à sept jours de détention», a-t-elle précisé.
L'ambassade de France en Russie n'a pas donné de commentaire en l’espèce. Le consulat quant à lui a assuré suivre l’affaire.
Il a été interpellé lors d’une action illégale le 2 février tenue après la substitution de la peine de l’opposant russe Alexeï Navalny de trois ans et demi avec sursis par de la prison ferme, d’après une ONG russe de défense des droits de l’Homme.
La défense du jeune homme, qui ne reconnaît pas sa culpabilité, entend faire appel de la décision, constate un correspondant de Sputnik présent devant le tribunal.
Au maximum, Cyril Danielou encourait 20.000 roubles (environ 220 euros) ou 15 jours de détention. La veille, un Syrien a fait face à une amende de 15.000 roubles (165 euros) pour les mêmes accusations.
Manifestations en soutien à Navalny
Des manifestations non-autorisées vu les mesures sanitaires se sont tenues dans de nombreuses villes russes les 23 et 31 janvier et le 2 février en soutien à Alexeï Navalny, arrêté le 17 janvier, de retour d’Allemagne, pour ne pas avoir respecté les conditions d’un contrôle judiciaire.
Reconnu coupable d’escroquerie dans le cadre de l’affaire Yves Rocher en 2014, Alexeï Navalny a écopé d’une peine de trois ans et demi de prison avec sursis. Sa peine prévoyait qu’il pointe de manière régulière à l'administration pénitentiaire jusqu'au 30 décembre 2020. Il lui est reproché d’avoir manqué ses rendez-vous à maintes reprises.