«Il n'y a pas d'autre exemple d'une ville aussi mal gérée». C’est le constat dressé par Benoît Payan, qui a repris les rênes à Marseille après la démission de Michèle Rubirola. À la suite de sa victoire aux municipales, la gauche avait demandé un audit sur la gestion financière de la ville sous Jean-Claude Gaudin (Les Républicains), maire pendant 25 ans.
«La droite nous a laissé des caisses vides!», déplore le socialiste au micro de Sud Radio le 3 février, faisant état d’un milliard et demi de dettes à rembourser, avec des intérêts qui s’élèvent chaque année à 46 millions d’euros.
L’élu assure qu’il fera tout pour éviter une augmentation d’impôts, une décision qu’il estime «injuste» pour les Marseillais. «Si nous ne faisons rien, c'est le mur. Cela veut dire que la ville de Marseille sera en cessation de paiement. C'est ça l'héritage, c'est ça qu'on découvre!», poursuit-il.
Vente du stade Vélodrome
Il met notamment en cause un montage financier lié au Stade vélodrome qui, selon lui, coûte à la ville 1,5 million d’euros tous les mois.
«On est allé chercher de l'argent à 9%, quand tout le monde trouvait de l'argent à 4%! C'est quand-même des champions du monde, d'avoir réussi ça! C'est à ça qu'il faut mettre fin!», s’insurge-t-il.
Lors d’une vidéo en direct mercredi 3 février sur Facebook, Benoît Payan a confirmé sa volonté de vendre le stade, un sujet qu’il avait déjà évoqué lorsqu’il était dans l’opposition. «Je veux le vendre car c’est une gabegie financière», a-t-il justifié. Il se donne désormais pour objectif de trouver un acheteur «dans les mois, les années qui viennent».