Un nouveau joueur déboule avec fracas sur le marché français de livraison de repas: Just Eat, filiale de Takeaway.com. Signes particuliers pour ses livreurs en France: veste orange et CDI.
«En France ils ne sont pas trop existants, on n’a pas de gros passif à leur reprocher», ajoute Jérôme Pimot.
Mais pour l’activiste, on est encore loin d’un «Nouveau Monde» dans le domaine des plateformes de livraison de repas. Pourtant, le service, géré par une entité spécifique, a l’air d’avoir des reins solides. Il est installé depuis 2016 dans 12 pays et 140 villes dans le monde, faisant pédaler 22.000 livreurs.
Coup de pied dans la fourmilière ou simple coup de comm’?
«Les CDI servent de sommet de l’iceberg, au-dessus d’une masse de contrats précaires. J’ai même peur que d’ici quelques mois –sans communication aucune à ce moment– ils ne se replient sur les intérimaires», prédit Jérôme Pimot.
Pour lui, avoir un contrat en CDI serait bénéfique pour les employés, puisque «le plus grand danger dans le métier est d’avoir le nez sur la montre.» Mais les propos de Meleyne Rabot, directrice générale chez Just Eat France, sur la «souplesse dans les contrats» l’inquiètent. «Quand elle dit “On va aussi travailler avec des contrats de 10-20 heures par semaine”, je pense qu’on va plutôt vers le “contrat MacDo” que vers des CDI de 35 heures», conclut Jérôme Pimot.