Dans un communiqué publié ce 1er février sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a exprimé la position du pays par rapport à l’introduction de l’état d’urgence en Birmanie. Selon elle, la Russie suit «de près» l'évolution des événements dans ce pays où les militaires ont pris le pouvoir en faisant tomber ce matin le gouvernement de Aung San Suu Kyi.
«Malheureusement, les principales forces politiques de ce pays ne sont pas parvenues à résoudre les différends qui ont surgi à l’issue des résultats des élections législatives de novembre 2020», précise le communiqué.
«Nous espérons un règlement pacifique de la situation conformément à la législation en vigueur grâce à la reprise du dialogue politique et à la préservation du développement socio-économique durable du pays», est-il encore indiqué.
La diplomatie russe affirme par ailleurs avoir prêté ’attention à l’annonce faite par les autorités militaires concernant leur intention d’organiser de nouvelles élections législatives d’ici un an.
Coup d’État militaire en Birmanie
Ce 1er février au matin, quelques heures avant l’ouverture de la première session du parlement élu lors des élections générales du 8 novembre dernier, les militaires birmans ont arrêté les dirigeants du gouvernement du pays, dont le Président Win Myint et le prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, de facto chef du gouvernement du pays.
L’armée a précédemment accusé la Commission électorale nationale ainsi que le parti au pouvoir, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), de fraude lors de ces élections. D’autres membres du gouvernement et haut responsables liés à la LND ont eux aussi été arrêtés.