Lundi 25 janvier, une file de plusieurs centaines de jeunes s’est formée devant un centre de distribution alimentaire du XIIIe arrondissement de Paris, relate un reportage d’Actu Paris. D’après la Maison des initiatives étudiantes, qui regroupe plusieurs associations dans la capitale, ils sont 2.000 à attendre chaque semaine, soit deux fois plus qu’en octobre.
VIDÉOS. Précarité, dépression : les distributions alimentaires pour #étudiants prises d'assaut à #Paris, tous les soirs. #etudiantsfantomes
— actu Paris (@actufrparis) January 26, 2021
Reportage @simonlouvet_ à lire sur @actufrparis ➡️ https://t.co/n8bN5pCDhZ pic.twitter.com/DovRZBZ3mg
C’est «l’autre urgence sanitaire», estime le média, précisant que ces étudiants ne viennent pas seulement y recevoir de la nourriture, mais aussi des produits d’hygiène et de l’aide psychologique. «La moitié vit avec moins de 400 euros par mois, le revenu médian», précise Tina Biard, directrice de la Maison des initiatives étudiantes.
Gel hydroalcoolique, sac, kit hygiène, aide psychologique : la @mieparis essaie de réunir tous les besoins des #étudiants. Seule une carte étudiant est demandée. Chaque semaine ils sont un millier à #Paris13 avec @LinkeeOfficiel, autant chez trois autres assos. #etudiantsfantomes pic.twitter.com/Vq37O9YIS3
— simon louvet (@simonlouvet_) January 25, 2021
«On a commencé les colis aux étudiants en octobre, avec la Ville de Paris, après avoir vu la dégradation des conditions de vie étudiante au premier confinement», déplore Alexis Carer, membre de l’association Linkee.
La crise du Covid-19 a engendré la fermeture des bars, restaurants, cinémas, et autres commerces, supprimant dès lors de nombreux jobs pour ces étudiants, certains n’ayant dès lors plus les moyens de se nourrir. D’autres se sont retrouvés isolés et basculent dans la dépression, tandis que trois cas de suicide ont déjà été rapportés depuis le début de l’année.
Outre les distributions de colis, les associations font aussi du porte-à-porte pour venir informer les étudiants de toutes les prises en charge disponibles, notamment les psys gratuits. «Le mal-être est insidieux car on n’en parle pas. Ce qui peut alerter c’est un isolement total, une précarité financière importante, une résignation», explique Romain Dubourdieu, chef d’équipe dans les relais de santé de la mutuelle parisienne.
Annonce d’aides pour les étudiants en difficulté
Le 21 janvier, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures de soutien envers les étudiants souffrant économiquement et psychologiquement des effets de la crise sanitaire. Parmi celles-ci, deux repas par jour au Crous pour un euro, un chèque psy, la possibilité d’une révision d’un dossier du droit à la bourse, ou encore un numéro de téléphone national pour obtenir des aides ou du soutien.