Ces SMS de Darmanin qui contredisent sa défense face aux accusations de viol

© AP Photo / Kamil ZihniogluGérald Darmanin
Gérald Darmanin - Sputnik Afrique
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Mediapart a révélé mardi les SMS que le ministre de l’Intérieur avait envoyés à la plaignante Sophie Patterson qui a porté plainte contre lui pour viol. Bien que sa nouvelle ligne de défense évoque une vengeance politique, il s’y montre insistant.

Après un classement sans suite en février 2018, Gérald Darmanin est visé par une information judiciaire après la plainte d’une femme, Sophie Patterson, qui l’accuse de viol. En décembre dernier, le ministre de l’Intérieur, placé sous statut de témoin assisté, a été entendu par la juge d’instruction en déroulant sa nouvelle ligne de défense, une vengeance politique, selon Mediapart.

Échange par SMS

Le ministre de l’Intérieur n’a pas contesté avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante, mais a assuré qu’elle en était à l’initiative.

Le site révèle des SMS où la plaignante fait état d’un «abus de position» et qui le montrent insistant, à rebours de sa défense.

«Pour ma part c’est être un sale con, surtout quand on est dans la peine! La politique te correspond bien», écrit la victime présumée, qui souligne «l’effort» qu’il lui a fallu pour avoir des rapports sexuels avec lui en échange de son aide sur un dossier.

En réponse, le ministre de l’Intérieur lui implore de lui «redonner une chance» et propose à plusieurs reprises d’aller boire un verre face au silence ou à la demande de la femme d’oublier son numéro.

«Ce SMS n’a rien à voir avec la relation sexuelle que nous avons eue neuf mois avant», a-t-il assuré devant les juges.

Il évoque un motif politique

Gérald Darmanin a laissé entendre que Sophie Patterson avait déposé plainte parce qu’elle n’avait pas supporté qu’il quitte LR, dont elle était alors militante, pour rejoindre LREM en pleine campagne présidentielle.

M.Darmanin a en outre balayé les accusations d’abus de pouvoir. «Il n’y avait pas de contrepartie dans cette relation sexuelle», a-t-il affirmé à la juge d’instruction tandis que la plaignante affirme au contraire qu’elle s’est sentie obligée de céder à ses avances pour obtenir son aide dans un dossier judiciaire. Il était alors conseiller municipal UMP.

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