«Scandalisé» par Génération identitaire, Darmanin met à l'étude sa dissolution

© AP Photo / Kamil ZihniogluGérald Darmanin
Gérald Darmanin - Sputnik Afrique
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En présentant les résultats du ministère de l'Intérieur le 26 janvier, Gérald Darmanin a déclaré que la dissolution de Génération identitaire avait été mise à l'étude. Ceci intervient après une nouvelle opération antimigrants organisée la semaine dernière par ce mouvement à la frontière franco-espagnole.

Le ministre de l'Intérieur a annoncé la mise à l'étude de la dissolution de Génération identitaire, se disant être «scandalisé» par ce mouvement.

«J'ai effectivement été particulièrement scandalisé par le travail, si j'ose dire, de sape de la République des militants de Génération identitaires qui ne sont pas à leur premier coup d’éclat», a-t-il lancé le 26 janvier en présentant les résultats du ministère de l’Intérieur de concert avec Marlène Schiappa.

«Si les éléments sont réunis, je n'hésiterai pas à proposer la dissolution», a fait savoir le ministre.

Opérations de Génération identitaire

Plusieurs élus ont exprimé leur colère face à la récente opération antimigrants lancée la semaine dernière par le mouvement à la frontière franco-espagnole. Baptisée «Mission Pyrénées», elle visait à traquer les «profils suspects» et «afro-maghrébins».

Dans un communiqué, le préfet Étienne Guyot a condamné fermement ces actions au col du Portillon et à Melles Pont-du-Roy.

«Cette opération, menée en toute illégalité, a seulement pour but de créer le "buzz" médiatique et ainsi permettre à ces extrémistes de développer leur discours de haine», ont estimé dans un communiqué commun Carole Delga, Présidente du conseil régional d'Occitanie, Georges Méric (PS), président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, Joël Aviragnet (PS), député de Haute-Garonne et Éric Azemar (Sans étiquette), maire de Luchon.

Ils ont demandé au ministère de l'Intérieur la dissolution de «ce groupuscule d'extrême droite violent et dangereux».

Les militants ont multiplié les opérations antimigrants avec des patrouilles de nuit et le déploiement d'une chaîne humaine au printemps 2018, au col de l'Échelle près de Briançon. Au mois de décembre, le mouvement et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble dans cette affaire.

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