Deuxième nuit d'émeutes aux Pays-Bas après l'imposition du couvre-feu - images

© AFP 2024 MARCO DE SWARTDeuxième nuit d'émeutes aux Pays-Bas après l'imposition d'un couvre-feu
Deuxième nuit d'émeutes aux Pays-Bas après l'imposition d'un couvre-feu - Sputnik Afrique
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Après l'imposition ce week-end d'un couvre-feu afin de lutter contre la pandémie, des affrontements ont opposé la police anti-émeute à des groupes de protestataires dans plusieurs villes hollandaises. Plus de 70 personnes ont été arrêtées.

Plusieurs villes des Pays-Bas étaient le théâtre d'émeutes le 25 janvier au soir, pour la deuxième nuit consécutive.

Des affrontements ont opposé la police anti-émeute à des groupes de protestataires à Amsterdam ainsi que dans la ville portuaire de Rotterdam, où des vitrines de magasins ont été brisées et leurs marchandises pillées.

​Amersfoort (est), la petite ville de Geleen (Sud), près de Maastricht, La Haye ou encore Den Bosch ont aussi été secouées par des émeutes, ont rapporté la police et des médias.

Plus de 70 personnes avaient été arrêtées à 22H00 GMT, selon la télévision publique néerlandaise NOS.

«Une confrontation est en cours entre la police anti-émeutes et des jeunes qui leur lancent des feux d'artifice», avait indiqué un peu plus tôt dans un tweet la police de Geleen.

À Rotterdam, la police a fait usage d'un canon à eau, a rapporté la chaîne de télévision NOS.

Le maire de Rotterdam, Ahmed Aboutaleb, a pris un décret autorisant la police à multiplier les arrestations. «Des arrestations ont eu lieu», a indiqué la mairie de Rotterdam dans un tweet. «Il est instamment demandé de quitter les lieux».

Des images sur les réseaux sociaux montraient des émeutiers pillant un magasin à Den Bosch ou encore un photographe de presse frappé derrière la tête à Haarlem, après avoir été chassé par une foule en colère.

​Lundi soir, les maires de plusieurs villes ont annoncé qu'ils allaient instaurer des mesures d'urgence pour tenter d'empêcher de nouveaux troubles.

«Pires émeutes en quarante ans»

Plus tôt dans la journée, le premier ministre Mark Rutte a condamné «la violence criminelle» des premières émeutes, qui ont eu lieu le 24 janvier, estimant qu'il s'agissait «des pires en quarante ans».

La police avait arrêté dimanche 250 personnes lors des manifestations à Amsterdam, Eindhoven et d'autres villes, ont indiqué les médias locaux. Des magasins avaient été pillés, des voitures brûlées ou encore un centre de test du Covid-19 incendié.

«Cela n'a rien à voir avec la lutte pour la liberté. Nous ne prenons pas toutes ces mesures pour rire. Nous le faisons car nous combattons le virus et que c'est pour l'instant le virus qui nous prend notre liberté», a ajouté le Premier ministre, jugeant que «99%» des Néerlandais soutiennent les restrictions.

Les Pays-Bas ont entamé samedi leur premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21H00 et 04H30, et ce au moins jusqu'au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros.

Le Premier ministre avait déclaré que cette décision avait été confortée par la propagation du variant britannique du coronavirus.

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