Dissous, le CCIF conteste en justice l'interdiction du burkini dans une base de loisirs

© AFP 2024 Anoek DE GROOTune femme en burkini, image d'illustration
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Le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a déposé une plainte pour contester le règlement d’une base de loisirs de Seine-et-Marne interdisant le port du burkini car il l'estime discriminatoire. La présidente de la région Île-de-France ne veut pourtant pas céder face à une organisation aujourd'hui dissoute.

Fin décembre dernier, la base de loisirs de Jablines-Annet (Seine-et-Marne), propriété de la région Île-de-France, a reçu une saisine du défenseur des droits basée sur une plainte du CCIF qui contestait le règlement interdisant le port du burkini et le considérait comme discriminatoire, rapporte Le Point.

La présidente de la région, Valérie Pécresse, soutient pourtant la charte des valeurs de la République et de la laïcité qui stipule que «les usagers des services publics régionaux doivent s’abstenir de tout comportement de nature à risquer de porter atteinte aux règles d’hygiène, de sécurité ou à troubler l’ordre public».

«Nous avons été alertés sur le fait que des mamans se baignaient habillées dans les petits bains avec leurs enfants, explique Valérie Pécresse. Nous avons, alors, rappelé les règles d'hygiène, qui s'appliquent à tous. Tout le monde doit porter la même tenue: un maillot de bain, d'ailleurs le topless est aussi interdit. Mais ensuite, très vite nous avons été confrontés à un certain nombre de personnes venant en burkini pour se baigner», relaie Le Point.

Selon Mme Pécresse, «ces actions étaient téléguidées et orchestrées par des islamistes» puisque la plainte a été portée par le CCIF, dont le gouvernement a prononcé la dissolution.

«Ils ont perdu le sens des réalités et inversent le raisonnement. Ils nous demandent d'adapter le règlement des bases de loisirs à une religion en particulier. Ils doivent absolument réexaminer le bien-fondé de cette requête entreprise, je le rappelle, par une organisation, aujourd'hui, dissoute», s’indigne l’élue.

Mesure après l'assassinat de Samuel Paty

Le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a annoncé le 27 novembre s'être auto-dissous et avoir redéployé ses activités à l'étranger face à la menace de sa prochaine dissolution par le gouvernement.

Gérald Darmanin avait indiqué avoir notifié à ses responsables la dissolution de ce collectif d'aide et de défense des musulmans, qu'il a accusé, après l'assassinat de Samuel Paty, d'être une «officine islamiste contre la République».

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