Les retards de livraison de vaccins Pfizer et peut-être AstraZeneca contre le Covid-19 sont inacceptables et représentent de «graves violations des obligations contractuelles», indique le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, sur son compte Facebook.
Les autorités régionales sont donc contraintes de ralentir la vaccination pour pouvoir administrer les deuxièmes doses à de nombreux Italiens qui avaient déjà reçu la première.
D'énormes dommages
M.Conte se dit d’autant plus préoccupé que le groupe pharmaceutique AstraZeneca a prévenu le 22 janvier de changement dans son calendrier de livraisons.
«Si la réduction de 60% des doses au premier trimestre est confirmée, l'Italie recevra 3,4 millions de doses au lieu de 8 millions», s’ alarme-t-il sur sa page Facebook.
Les retards de livraison causent «d'énormes dommages à l'Italie et à d'autres pays européens avec des conséquences directes sur la vie et la santé des citoyens», déplore le Premier ministre italien.
l'Italie saisira la justice
Pour garantir le respect des obligations contractuelles concernant les livraisons de vaccins, l'Italie ne manquera pas de recourir à tous les outils et initiatives juridiques, a fait savoir le Premier ministre, ajoutant que ces retards étaient «inacceptables».
Pour rappel, le 20 janvier le patron de la cellule de crise italienne contre la pandémie, Domenico Arcuri, a annoncé que l’Italie entamerait des actions en justice contre Pfizer après l'annonce par le laboratoire américain d'un ralentissement des livraisons de son vaccin en Europe en raison de travaux visant à en accroître la production.