Après des propos critiques sur l’islam, une enseignante avait vu son nom livré à la presse en décembre dernier. Elle dépose aujourd’hui plainte contre Mediapart, rapporte Le Point.
Lors d’un cours de droit à l’université d’Aix-Marseille, la plaignante avait en particulier comparé l’islam et le judaïsme à des «maladies sexuellement transmissibles». «L’islam ne reconnaît pas la liberté de conscience», avait-elle ajouté.
Des propos que Mediapart avait jugés «islamophobes». Son directeur de publication, Edwy Plenel avait utilisé le même terme sur Twitter. Donnant la parole à l’enseignante, le média avait en outre qualifié ses explications d’«emberlificotées», notamment lorsqu’elle tentait de faire le distinguo entre islam et islamisme.
A l’université @univamu, une prof de droit a tenu des propos islamophobes devant près de 600 étudiants, fin octobre, comparant l’islam à une «MST» puis à une «RST», «religion sexuellement transmissible». La @LDH_Fr a saisi la justice pour injure raciale. https://t.co/AChpfKm88o
— Edwy Plenel (@edwyplenel) December 8, 2020
Menaces de mort
La diffusion de son nom dans les colonnes de Mediapart a valu à l’enseignante plusieurs menaces de mort, au point d’être placée sous surveillance policière. Sa plainte contre le média a d’ailleurs été déposée au titre de «mise en danger de la vie d’autrui».
Selon Le Point, l’avocat de la plaignante souligne aussi les agissements d’une vice-présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui a donné de la publicité à l’affaire. Celle-ci a en effet diffusé un extrait audio du cours incriminé, dans un échange de mail, avec la mention «à vomir».
Au 21 janvier, l’article de Mediapart contenait toujours le nom et le prénom de la principale intéressée.