Valérie Pécresse veut allonger les horaires de travail des conducteurs de bus parisiens

© Sputnik . Oxana BobrovitchUn bus RATP. Image d'illustration
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Valérie Pécresse souhaite que les conducteurs de bus de la RATP passent d’une semaine de 30 heures à 35 heures, selon Le Parisien. Une prise de position qui inquiète les syndicats.

Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités, le Syndicat des transports d'Île-de-France, souhaite que les conducteurs de bus de la RATP travaillent plus quotidiennement, rapporte Le Parisien qui a eu accès à un courrier adressé au ministère des Transports.

«Le temps de travail des conducteurs de la RATP, qui est actuellement de 30 heures par semaine, doit désormais passer à 35 heures par semaine. Cela suppose donc de rendre possible une augmentation moyenne de 52 minutes du temps de travail quotidien des conducteurs», écrit dans cette missive l’ancienne ministre.

Mme Pécresse attaque notamment le décret censé réformer le Cadre social territorial (CST), avant l’ouverture de la RATP à la concurrence. Un texte qui ne va pas assez loin selon elle, en n'augmentant «que de 15 à 20 minutes les durées maximales de service» et en limitant l’organisation du travail le week-end.

Dans l’entourage de l’élue, on se défend pourtant de vouloir un «allongement du temps de travail» généralisé. L’objectif étant plutôt de «réaliser des accords au cas par cas, type travailler plus pour gagner plus», rapporte Le Parisien. Île-de-France Mobilités craint par ailleurs que l’ouverture à la concurrence ne se solde par un échec, si les horaires de travail ne sont pas revus à la hausse.

Les syndicats en colère

Ce courrier de la présidente de la région Île-de-France a cependant du mal à passer du côté des syndicats. Interrogé par Le Parisien, le délégué de la CGT Cemil Kaygisiz reproche notamment à l’élue de ne pas maîtriser son dossier et de ne pas se soucier des réalités du terrain.

«Là, tout ce qui est dit sur nos conditions de travail, sur les projets de CST, est faux. Ce courrier montre à quel point ils méconnaissent les conditions de travail au quotidien des conducteurs de bus!», explique-t-il au quotidien.

Même incompréhension du côté du ministère des Transports, où l’on avoue ne pas saisir «la teneur» du courrier, alors qu’Île-de-France Mobilités a été associé aux débats concernant le décret sur le CST.

L’ouverture des réseaux de bus franciliens à la concurrence découle du droit européen. Les lignes seront regroupées en lot et soumises à des appels d’offres, jusqu’en 2024. Des grèves avaient déjà eu lieu mi-décembre, à l’appel des syndicats, pour protester contre cette ouverture à la concurrence.

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