Visée par une trentaine de plaintes dans plusieurs départements, une certaine Iltusen B, âgée de 31 ans, est encore recherchée par la justice. Elle est convoquée ce jeudi 21 janvier au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour une arnaque aux faux tests de dépistage du coronavirus pratiqués à Boulogne-Billancourt et facturés 70 euros, informe Le Parisien.
«On pense qu’elle ne se présentera pas. Elle a toujours fui jusque-là», confie une source au quotidien. Ses méfaits ont même provoqué la réaction de l’Ordre national des médecins, qui les juge «gravissimes». «Cette personne a clairement mis en danger la sécurité de ses concitoyens, il y a là un enjeu de sécurité publique».
Lors du premier confinement, cette femme qui n’a jamais été diplômée en médecine a réalisé six tests Covid à l’aide d’un appareil détectant le diabète. «Elle nous a raclé le fond de la gorge avec une spatule et a placé le tout dans une machine», témoigne l’une des victimes. Malgré leur fait que la famille ait présenté des symptômes, elle assurait qu’ils étaient tous négatifs.
Répondant au nom de «Dr Inaya R.», elle a été piégée en mai par des amis de cette famille, lesquels ont appelé la police. L’arnaqueuse a admis en garde à vue qu’elle avait «toujours rêvé être médecin». Elle pratiquait illégalement à l’aide de matériel potentiellement volé, précise le journal. En fausse médecin du Samu, elle était également parvenue à dépouiller les personnes âgées dont elle s’occupait.
Street medic pour les Gilets jaunes
Toujours selon Le Parisien, un an plus tôt, la jeune femme avait fait usage d’une autre identité, Iptaa, pour intégrer une équipe de street medics à Toulouse lors d’une manifestation de Gilets jaunes. Son comportement suspect avait toutefois rapidement mis la puce à l’oreille d’un des responsables, qui a mis en garde d’autres street medics partout en France et déposé plainte. Elle s’était emparée de matériel médical avant de se volatiliser.
D’autres affaires la concernant ont été relayées en 2016 et 2020, pour des faits d’escroquerie envers des petits amis, lesquels l’ont qualifiée de «mythomane pathologique». Elle est aujourd’hui recherchée du côté de Toulouse.