Le débat du 18 janvier à l'Assemblée a porté sur les 51 articles du projet de loi contre le séparatisme qui vise à lutter contre l'islamisme radical. Parmi les amendements rejetés figurait une proposition particulièrement polémique d’Aurore Bergé (LREM), visant à interdire le voile aux petites filles. Éric Dupond-Moretti est intervenu sur le sujet.
«Certains ont regretté qu’on n'évoque pas le voile. Je vais vous en dire un seul mot. Ce texte est un texte de principe: le voile peut signer l'asservissement, il peut aussi signer un choix», a-t-il déclaré, soulignant que rentrer dans ces discussions maintenant serait «nous enliser dans des débats qui ont déjà eu lieu».
M.Dupond-Moretti a alors rappelé que lors d’un discours aux Mureaux sur le thème de la lutte contre le séparatisme, Emmanuel Macron avait été «déjà très clair à l’époque que le voile ne viendrait pas dans ce texte.»
«Les clivages politiciens peuvent être effacés au profit d’une avancée commune pour les valeurs de notre République», a-t-il conclu.
"Le voile peut signer l'asservissement, il peut aussi signer un choix", déclare @E_DupondM.#DirectAN #PJLPrincipesRépublicains #PJLSeparatisme pic.twitter.com/nyzCfSJlPd
— LCP (@LCP) January 18, 2021
Loi contre le séparatisme
Les députés ont entamé le 18 janvier l’examen en commission des 51 articles du projet de loi contre le séparatisme qui vise à lutter contre l'islamisme radical, avec à la clef une polémique alimentée avec un nombre d'amendements jugés irrecevables.
Selon un nouveau décompte, un total de 1.878 amendements avaient été déposés sur ce projet de loi «confortant le respect des principes de la République», avant les débats dans l'hémicycle à partir du 1er février. 286 ont été rejetés comme «irrecevables» car jugés hors sujet en vertu de l'article 45 de la Constitution.