Quatre ans de présidence de Trump: les moments clé

Malgré les succès en politique intérieure, à savoir la réduction du chômage et le retour d’entreprises américaines aux États-Unis, Trump n’a pas réussi à mettre pleinement en œuvre son programme, qui était censé «rendre à l’Amérique sa grandeur passée». Il n’a notamment pas pu révoquer la réforme du système de santé lancée par Barack Obama, ni arrêter l’afflux d’immigrants illégaux dans le pays.
Sur la photo: Donald Trump parle à ses partisans à l’aéroport d’Orlando, où il est venu participer à la marche Make America Great Again, octobre 2020.

L’une des plus célèbres promesses de Trump était de construire un mur à la frontière avec le Mexique. Cependant, ce projet n’a pas été mis en œuvre. De janvier 2017 au 18 décembre 2020, seuls 704 km du Trump Wall ont été construits. À noter que la longueur de la frontière entre les États-Unis et le Mexique est de 3.100 km.
Sur la photo: Donald Trump en visite à l’Alamo, au Texas, le 12 janvier 2021.

Début mars 2017, Trump a signé un décret suspendant l’entrée dans le pays des ressortissants iraniens, yéménites, libyens, syriens, somaliens et soudanais pendant 90 jours.
Sur la photo: manifestants contre l’interdiction de l’immigration imposée par le Président américain Donald Trump à l’aéroport international de Los Angeles, janvier 2017.

Sur le plan international, Trump s’est battu pour la domination américaine dans le monde, brisant le système habituel de freins et contrepoids. L’un de ses principaux «succès» dans ce domaine a été le déclenchement d’une guerre commerciale avec la Chine.
Sur la photo: Donald Trump et le Premier ministre chinois Li Keqiang lors d’une rencontre à Pékin, novembre 2017.

L’un des principaux succès d’Obama, critiqué par Trump, a été l’accord nucléaire avec l’Iran, conclu en 2015 par Téhéran et les Six (États-Unis, Russie, Chine, Allemagne, France et Royaume-Uni), selon lequel l’Iran abandonnait son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions économiques. En mai 2018, Trump a annoncé le retrait unilatéral des États-Unis de cet accord sur le nucléaire.

Au cours de sa campagne électorale, Trump a promis de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et d’y déplacer l’ambassade américaine. D’autres Présidents avaient promis de faire ce geste symbolique au principal allié de Washington au Moyen-Orient, mais seul Trump l’a fait.
Sur la photo: la conseillère du Président américain Ivanka Trump et le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin lors de la cérémonie d’ouverture de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem, mai 2018.

Pendant sa campagne et au début de sa présidence, Trump a annoncé son intention d’améliorer les relations avec la Russie. Cependant, sous son administration, Washington a renforcé les sanctions contre Moscou. Washington a en particulier fait des efforts pour empêcher la réalisation du projet Nord Stream 2, qui risque de faire concurrence au gaz liquéfié américain fourni à l’Europe.
Sur la photo: rencontre entre le Président américain Donald Trump et le Président russe Vladimir Poutine à Helsinki, juillet 2018.

Donald Trump est le premier Président américain en exercice à se rendre en Corée du Nord.
Sur la photo: le Président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un au village frontalier de Panmunjom dans la zone démilitarisée, juin 2019.

En août 2019, Donald Trump, qui soutenait Juan Guaido, chef de l’opposition et Président vénézuélien autoproclamé, a imposé un embargo économique total contre le Venezuela, augmentant ainsi la pression économique sur le gouvernement de Nicolas Maduro.
Sur la photo: le Président autoproclamé du Venezuela Juan Guaido avec ses partisans à Caracas, 2019.

En décembre 2019, une première procédure de destitution a été engagée contre Trump. Il a alors été accusé de pressions sur le Président ukrainien Volodymyr Zelensky afin de le forcer à ouvrir une enquête pour corruption contre Joe Biden. Cependant, le Sénat a acquitté le chef de l’État.
Sur la photo: manifestation en faveur de la destitution de Donald Trump à Times Square à New York, décembre 2019.

Le soir du 2 janvier, suite à une frappe américaine contre l’aéroport de Bagdad, a été tué le général Qassem Soleimani, la deuxième personnalité de l’establishment politique iranien qui commandait la force spéciale Al-Qods du corps des Gardiens de la révolution islamique. Le Pentagone a déclaré que l’attaque avait été effectuée sur ordre du Président américain Donald Trump, qui a qualifié le général de «terroriste numéro un au monde».
Sur la photo: des participants à une marche en mémoire du général Soleimani à Téhéran, le 3 janvier 2020.

L’un des succès incontestables de Trump en politique étrangère a été la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël grâce à sa médiation. Un accord entre ces deux États a été signé le 15 septembre 2020.

En juillet 2020, dans le contexte de détérioration des relations américano-chinoises, le consulat général de Chine à Houston a été fermé à la demande des États-Unis. Pékin a qualifié cette décision de provocation politique unilatérale de la part des États-Unis en violation grave des normes du droit international et des grands principes des relations internationales.

La dernière année de la présidence de Trump a été marquée par des troubles et des violences sans précédent à travers le pays, qui ont commencé avec le meurtre de l’Afro-américain George Floyd tué par la police au cours de son interpellation à Minneapolis en mai 2020, et l’intensification du mouvement Black Lives Matter.
Sur la photo: une manifestante à New York lors de son arrestation par la police.

Le 6 janvier 2021, il y a eu un incident inédit dans l’histoire moderne des États-Unis: les partisans de Trump, qui ne voulaient pas accepter les résultats de l’élection présidentielle et la défaite de leur candidat, ont pris d’assaut le Capitole.

La prise d’assaut du Capitole a conduit à la deuxième procédure de destitution engagée contre Trump. Les Démocrates l’ont accusé d’avoir incité ses partisans à l’émeute. Le 14 janvier 2021, la Chambre des représentants a voté la destitution du 45e Président des États-Unis. Trump est ainsi devenu le premier Président de l’histoire des États-Unis à faire l’objet d’une procédure de destitution à deux reprises.