Vaccin Made in Russia: «La plupart des initiatives russes sont reçues avec suspicion»

© Sputnik . Pavel Lvov / Accéder à la base multimédiaVaccin Spoutnik V
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Dans le Monde diplomatique, un reporter membre de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques parle de Spoutnik V et rappelle que la plupart des initiatives russes sont «reçues avec suspicion». Pourtant, estime-t-il, la Russie a d'ores et déjà prouvé sa capacité à développer un vaccin capable d'endiguer la pandémie.

En mettant au point son vaccin contre le Covid-19 baptisé Spoutnik V, la Russie a manifesté ses capacités en matière pharmaceutique, indique un article publié dans l’édition espagnole du Monde diplomatique.

Son auteur, Federico Kukso, membre du comité directeur de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ), estime que «les réactions d'indifférence et de scepticisme suscitées par le vaccin Spoutnik V font écho à l’ignorance et à la vision déformée de la tradition scientifique russe à l’Ouest».

«Étant donné les différences linguistiques, culturelles et politiques, la plupart des initiatives russes sont reçues avec suspicion», constate-t-il.

Toutefois, «au-delà de ces préjugés», il y a les faits, poursuit-il. Il rappelle dans ce contexte que le Centre Gamaleïa d'épidémiologie et de microbiologie, qui a mis au point le nouveau vaccin, travaille depuis les années 1980 avec l'adénovirus, celui-là même qui sert de base à Spoutnik V. En outre, l’établissement avait précédemment développé des vaccins contre le virus Ebola et le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient).

«Contrairement à des pays comme les États–Unis et ceux de l'Union européenne où les sociétés pharmaceutiques […] imposent leurs médicaments à des prix astronomiques […] la Russie a prouvé sa capacité à développer de manière indépendante un médicament qui pourrait endiguer la pandémie.»

«Plus politique que scientifique»

Toujours selon Federico Kukso, le vaccin Spoutnik V est actuellement diffusé dans le monde entier et peut-être que dans 50 ans «personne ne se souviendra de ce scepticisme, plus politique que scientifique», conclut l’auteur.

Le journaliste rappelle dans ce contexte la déclaration à l’AFP de Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France à Moscou, au sujet du vaccin russe:

«Cela symbolise le retour de la Russie dans la cour des grands en matière pharmaceutique.»
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