Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a recommandé à Donald Trump de dépenser les ressources qui ont été consacrées aux vols de bombardiers stratégiques B-52 au-dessus du Moyen-Orient à la santé des contribuables américains.
S’adressant à Donald Trump, il a notamment écrit sur Twitter:
«Si les "patrouilles de présence" de vos B-52H visent à intimider ou à mettre en garde l'Iran, vous auriez mieux fait de dépenser ces milliards de dollars à la santé de vos contribuables.»
.@Potus : If your B-52H “Presence Patrols” are meant to intimidate or warn Iran, you should have spent those $billions on your taxpayers' health.
— Javad Zarif (@JZarif) January 17, 2021
While we have not started a war in over 200 years, we don’t shy from crushing aggressors. Just ask your BFFs who supported Saddam. pic.twitter.com/3OqNVY47dW
Il a rappelé dans ce contexte que son pays n’avait pas «déclenché de guerre depuis plus de 200 ans», mais qu’il ne serait pas intimidé s’il avait à «écraser les agresseurs».
«Demandez à vos meilleurs amis qui ont soutenu Saddam [Hussein, ndlr], a-t-il ajouté.
Le Commandement central des forces armées américaines a précédemment annoncé que deux bombardiers stratégiques américains B-52 avaient effectué un vol, le deuxième depuis le début de l’année, au Moyen-Orient pour faire une démonstration du potentiel de dissuasion. Ce vol a été réalisé le 17 janvier, le précédent remontant au 6 janvier.
«Déstabilisation dans la région du Golfe»
D’après de précédentes informations, les vols de bombardiers étaient un message à l'Iran. Fin décembre, CNN a affirmé que, selon le Pentagone, les données des services de renseignement faisaient état d’une possible attaque de l’Iran contre les forces américaines en Irak.
Le chargé d’affaires par intérim de l’Iran auprès des Nations unies, Eshagh al-Habib, a demandé le 1er janvier au Conseil de sécurité de l’Onu et à la communauté internationale d'exhorter les États-Unis à couper court aux «mesures de déstabilisation dans la région du Golfe» dont font partie, selon lui, les vols de bombardiers stratégiques.