Des archéologues russes et finlandais ont étudié plusieurs milliers de bijoux réalisés avec des dents d'élan, trouvés dans d’anciennes sépultures de Carélie, en Russie, et ont découvert qu’ils décoraient les vêtements, suggérant que l'élan était l'animal le plus sacré chez les hommes de l’Âge de la pierre. Les résultats de leur étude ont été publiés dans le journal Archaeological and Antropological Sciences.
De nombreuses tombes de la fin du Mésolithique dans le nord de l’Europe contiennent des dents d'élan eurasiatique (Alques alques). Des archéologues russes et finlandais ont étudié plus de 4.300 dents d'élan tirés de 84 sépultures de cette époque sur une île du lac Onega, en Carélie.
Théories sur le rôle des dents d’élan
Selon les chercheurs, les bijoux confectionnés avec des dents d’élan étaient utilisés comme des décorations qui étaient attachées aux vêtements avec des fils à base de fibres ou des tendons. Dans une sépulture, les archéologues ont ainsi trouvé les restes d'une femme dont les vêtements étaient ornés d’environ 300 dents.
Les auteurs de l’étude, constatant leur omniprésence sur les costumes, les couvre-chefs et les ceintures, suggèrent que leur son au gré des mouvements a joué un rôle important lors des rituels et des cérémonies.
Les scientifiques ont également trouvé des pendentifs en dents de castor et d'ours brun dans les tombes mais ils sont beaucoup moins nombreux. De ce fait, les auteurs concluent que l'élan était l'animal le plus sacré chez les hommes préhistoriques qui habitaient d'Europe du nord, et que ses incisive avaient une signification cultuelle.
Le plus grand nombre de dents d'élan a été trouvé dans les tombes de jeunes gens (femmes et hommes), le plus petit chez les enfants et les personnes âgées. Les chercheurs supposent alors que cela reflétait l'âge et le rang social.