Alors qu’il s’apprête à quitter ses fonctions en tant qu’ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman s’est exprimé sur l’avenir de la dynamique de normalisation des relations entre l’État hébreu et les pays arabes sous la prochaine présidence américaine, rapporte le site i24News. Intervenant lors d’une réunion à huis clos jeudi 14 janvier devant la commission des Affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset, le diplomate a notamment évoqué le cas de l’Arabie saoudite.
«Joe Biden devrait être un soutien d’Israël», avance-t-il, souhaitant que «le nouveau Président travaille à faire progresser les accords d’Abraham [de normalisation, NDLR] qui ont été signés entre Israël et quatre pays arabes [les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan, NDLR]».
Quid de la normalisation avec Riyad?
Pour M.Friedman, si Donald Trump avait remporté les élections, «la normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite aurait pu être réalisée en un an».
«Il sera plus difficile pour Joe Biden de réaliser cette normalisation en raison de l’attention que les Démocrates portent à la question des droits de l’homme en Arabie saoudite», poursuit-il.
Cependant, «l’Arabie saoudite continuera à entretenir des relations “sous la table” avec Israël».
La position de Riyad
Auparavant, Jared Kushner, conseiller et gendre Donald Trump, s’attendait à ce que l’Arabie saoudite normalise ses relations avec Israël, tôt ou tard.
Officiellement, Riyad a refusé l’offre de normalisation avec l’État hébreu avant un règlement juste et définitif du conflit israélo-palestinien.
Les autorités saoudiennes ont rappelé leur attachement à l’initiative de 2002 de la Ligue des États arabes qui met comme préalable à toute normalisation des relations avec Israël la création d’un État palestinien indépendant et viable, aux frontières de 1967, et la préservation du statut de la ville de Jérusalem-Est, la capitale naturelle du pays.