Dans un message publié sur Twitter, l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton invite ses lecteurs à regarder le film documentaire «Le Dissident» réalisé par le cinéaste américain Brian Fogel qui traite de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
If you haven't seen #TheDissident, I hope that you will. This incredibly powerful documentary about the assassination of journalist Jamal Khashoggi at the hands of the Saudi government is available to watch now: https://t.co/FMB43ngyoc
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) January 12, 2021
«Si vous n'avez pas vu le Dissident, j'espère que vous le ferez. Ce documentaire incroyablement puissant sur l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi à cause du gouvernement saoudien est désormais disponible», annonce-t-elle.
Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre 2018 à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul. Les autorités saoudiennes ont accusé ce qu'elles ont décrit comme un «groupe voyou» d'avoir tué Khashoggi, tout en niant leur responsabilité dans cet assassinat.
La réaction d’Adel al-Joubeir remise au goût du jour
En réaction au tweet d’Hillary Clinton, le chercheur saoudien en études politiques Moubarak al-Atty a publié, également sur Twitter, une vidéo d’une ancienne interview du ministre d’État saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, dans laquelle il réagit aux accusations impliquant la responsabilité directe de l’Arabie saoudite dans ce crime.
«Une réponse incroyablement puissante d’Adel al-Joubeir à votre "documentaire"», écrit Moubarak al-Atty.
an incredibly powerful response by Mr. @AdelAljubeir to your "documentary" pic.twitter.com/RDMG6E15QT
— مبارك آل عاتي (@mobarakalatty) January 12, 2021
En effet, en réponse aux questions du journaliste, M.al-Joubeir affirme: «Sans aucun doute, c'était certainement une terrible bavure et nous l’avons payée, et nous continuons à en payer le prix, mais malheureusement des fautes peuvent arriver».
Quid du scandale de la prison Abou Ghraib en Irak?
Et de poursuivre qu’«aux États-Unis, il y avait également eu le scandale de la prison d’Abou Ghraib en Irak». «Le commandement des forces armées américaines était-il au courant? Non. Le ministre de la Défense était-il au courant? Non. Le Président Georges Bush était-il au courant? Non.»
Ainsi, tout en réfutant que l’enquête des services de renseignement américains eût conclu à la responsabilité directe des autorités américaines dans ce scandale, Adel al-Joubeir souligne que «les accusations portées à l’adresse de ces dernières n’étaient qu’une spéculation des médias sans preuve tangible».
Puis le diplomate insiste: «les responsables américains n’étaient certainement pas au courant de ce qui se passait dans la prison d’Abou Ghraib, et c’était juste une grave faute».
«Qu'est-ce que les États-Unis ont fait? Ils ont enquêté et poursuivi les auteurs et ont puni certains d'entre eux», conclut-il, laissant entendre que les autorités saoudiennes étaient en train de suivre exactement la même procédure légale.