À Tignes, une station de ski dans les Alpes françaises, le gérant d’un magasin de sport a recouru à une métaphore pour dénoncer les retombées de la crise sanitaire pour son commerce. Le 11 janvier, il a partagé une vidéo montrant un homme en train de sonder la neige avec du matériel de détection des victimes d’avalanche, puis de déneiger une personne avec une pelle.
L’auteur dresse ainsi un parallèle entre les victimes d’avalanche et les commerces ayant pâti de la fermeture des remontées mécaniques.
Le drame de la montagne
Puis l’homme apparaît face caméra et raconte: «Je monte la montagne encore et encore. Je le fais pour deux raisons: la première raison c’est parce que j’ai plus rien à foutre. Et la deuxième raison, c’est que ça m’aide à dormir la nuit».
Épuisé, il décrit le drame des commerçants de montagne et des professionnels du tourisme hivernal et demande de l’aide. «On est en train de mourir. Je ne fais pas partie de ces héritiers de l’or blanc. […] J’ai acheté mon magasin, j’ai des emprunts, j’ai un propriétaire qui me demande de payer son loyer tous les mois, j’ai des cautions personnelles. Donc en plus de potentiellement perdre mon commerce et donc ma source de revenus, on pourrait venir me chercher ce que j’ai passé des années à mettre de côté pour ma famille.»
«Il y a le “quoiqu’il en coûte” annoncé par Emmanuel Macron tout en haut de sa montagne et la réalité en bas: le tribunal de commerce», ajoute-t-il. «Je compte sur vous. La montagne compte sur vous», conclut-il.